Henri-Bourassa (collectif d'enfants de Montréal)

Collectif d'enfants de Montréal

Les enfants dans la ville (1980)

Ciment
Don de la Ville de Montréal
Emplacement : mezzanine est

Cette murale en blocs de ciment a été conçue à partir de croquis et de bas-reliefs en terre créés par 330 enfants de six à douze ans. Ils y ont traduit à leur manière les quatre thèmes suivants : l’habitation, les citoyens, les parcs et les transports.

Le saviez-vous?

Ce projet a été mené par le Service des sports et loisirs de la Ville de Montréal, dans la foulée de l’Année internationale de l’enfant.

À propos des artistes

Les jeunes artistes ont participé à des ateliers tenus en avril et mai 1980 au Centre communautaire Masson et à l’Aréna Préfontaine. Les 330 blocs de ciment qui constituent la murale ont été coulés à partir de bas-reliefs en terre modelée, créés par les enfants.

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Henri-Bourassa (collectif d'enfants de Montréal)   Henri-Bourassa (collectif d'enfants de Montréal)   Henri-Bourassa (collectif d'enfants de Montréal)   Henri-Bourassa (collectif d'enfants de Montréal)

Source : page Info STM du 19 août 2003

À la station de métro Henri-Bourassa, près du corridor qui mène au terminus de la Société de transport de Laval, une murale de ciment gris-brun attire la curiosité des voyageurs. Cette œuvre exceptionnelle, intitulée Les enfants dans la ville, a été réalisée en 1980 par 330 enfants montréalais de six à douze ans. Ce projet unique a été mené par le Service des sports et loisirs de la Ville de Montréal, dans la foulée de l’Année internationale de l’Enfant (1979). Il avait pour but de créer un impact visuel personnalisé dans un lieu public très fréquenté, à la condition que des enfants en soient les concepteurs et que la murale soit descriptive de leur vécu quotidien. Quatre thèmes furent privilégiés: les maisons, les gens, les parcs et les transports.

Les jeunes artistes ont participé à des ateliers de deux heures chacun, tenus en avril et mai 1980 au Centre communautaire Masson et à l’Aréna Préfontaine. Les 330 blocs de ciment qui constituent la murale ont été coulés à partir de bas-reliefs en terre modelée, créés par les enfants. Chaque bloc mesure 35 cm par 25 cm. La murale, qui mesure en tout 11,1 m par 2,9 m, a été assemblée à la station Henri- Bourassa en juin 1980 et dévoilée officiellement le 9 décembre suivant.

Quelques témoignages des artisans

«Ma sœur jumelle et moi avons participé à la réalisation de la murale collective Les enfants dans la ville. Je garde encore très présent à l’esprit le souvenir de cette belle journée ensoleillée de mai 1980 à l’aréna Préfontaine, que nous avions passée les mains dans la glaise! Ce fut une expérience formidable mais pas facile du tout pour obtenir les contrastes voulus. Le résultat final de mon œuvre était loin d’être satisfaisant, mais celui de ma sœur était très réussi!» (Julie Vaillancourt)

«J’avais 10 ou 11 ans, et ma mère avait entendu parler d’un projet de murale faite par des enfants pour décorer la station de métro Henri-Bourassa. Par un beau samedi matin ensoleillé, nous nous sommes donc retrouvées, ma sœur et moi, dans un local de la Ville non loin de la station Préfontaine. Nous avons commencé par dessiner des modèles de ce à quoi pourrait ressembler notre chef-d’œuvre. Dans l’après-midi, nous sommes passées aux choses sérieuses, c’est-à-dire le moulage en tant que tel. Si nous voulions que le relief sorte en positif, il fallait creuser dans la glaise, et si nous voulions un effet de profondeur, il fallait surélever le motif. Quelle joie ce fut pour nous lorsqu’au mois de décembre 1980, nous avons été invitées à aller admirer la magnifique œuvre d’art à laquelle nous avions contribué!» (Pascale Vaillancourt)

«J’avais présenté ce projet de murale collective à notre chef de division de l’époque à la Ville de Montréal, Madame Monik Verschelden. Séduite par les objectifs du projet, elle donna le feu vert à son financement. Je me souviens de l’équipe d’animateurs, des jeunes fraîchement sortis de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) en enseignement des arts plastiques. Si ma mémoire ne fait pas défaut, l’équipe se composait de Suzanne Dubuc, France Gauvreau, Anne Pontbriand et Noël Tremblay, des personnes encore très actives dans le domaine des arts. Leur enthousiasme peu commun m’a motivée à défendre le projet et à faire les démarches pour qu’il se concrétise. Plusieurs rencontres ont eu lieu avec les représentants du Bureau de transport métropolitain (BTM). Messieurs Jean-Paul Mousseau et Jean Dumontier étaient très réceptifs au projet. Ils m’ont référée à des spécialistes du béton et c’est avec eux que j’ai abordé tous les aspects techniques du projet. Le chef de notre équipe de menuisiers, Monsieur Frison, nous avait confectionné des petits coffrages bien huilés, à parois amovibles. Ceux-ci ont été utilisés tout au long du projet. L’équipe d’animateurs se chargeait de la fabrication et de la coulée du béton. Le tout se passait à l’aréna Préfontaine. Une fois les autorisations obtenues, le projet fut lancé à la radio et si je me rappelle bien, c’était à l’émission de Chantal Jolis et de Jean-François Doré. En quelques jours, les inscriptions furent complétées et contrairement aux autres ateliers, ce sont les pères qui accompagnaient les enfants: les papas, très emballés par le projet, se promettaient bien de refaire l’expérience à la maison pour décorer terrasses et jardins! Près de 350 bas-reliefs de terre glaise ont été conçus autour de la thématique de la ville. On y retrouvait des reliefs de maisons, de jardins, d’animaux, bref, de tout ce qui fait partie du quotidien d’un enfant. Une fois coulés en béton, les blocs furent assemblés selon le plan de Montréal avec le parc Lafontaine au milieu.» (Nicole Gauvin, responsable du projet)

«J’ai participé à la réalisation de cette murale en tant qu’animatrice spécialisée en arts plastiques. C’est notre équipe qui avait conçu le projet et qui avait fait les représentations auprès des gestionnaires et professionnels responsables de la construction du métro au BTM pour les convaincre d’intégrer cette œuvre d’enfants dans le réseau. Nous accueillions après l’école et les samedis des groupes de vingt enfants à la fois sur la glace de l’aréna Préfontaine. Les enfants étaient invités à créer leur œuvre en terre glaise à l’intérieur de formes en bois qui devenaient le moule pour le coulage du béton. Nous avons coulé à l’aide d’une bétonnière manuelle les 330 blocs de béton, gros travail!» (Anne Pontbriand, Ville de Montréal)

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