Montréal, le 22 novembre 2000 - Afin de respecter le budget 2000 qui lui a été alloué, la STCUM se voit dans l;obligation de prendre des

Communiqué

Situation difficile au transport adapté 
La STCUM prend des mesures pour éviter une plus grande détérioration des services

Montréal, le 22 novembre 2000 - Afin de respecter le budget 2000 qui lui a été alloué, la STCUM se voit dans l’obligation de prendre des mesures pour redresser la situation au transport adapté. En effet, le nombre de demandes connaît une forte croissance et les ressources financières que le ministère des Transports du Québec a ajoutées dans le cadre du Programme d’aide au transport adapté ne sont pas suffisantes pour y répondre. Dans le but d’éviter une plus grande détérioration des services, la STCUM met en place deux listes d’attente : la première pour les nouvelles demandes d’horaire régulier et la deuxième pour les nouveaux clients admis. De plus, elle suspend le traitement des nouvelles demandes de transport de groupe pour une période indéterminée.

Une demande en forte croissance

Lors du dépôt de son budget 2001, la semaine dernière, la STCUM expliquait qu’une somme de 29,3 M$ serait nécessaire pour répondre aux besoins croissants de la clientèle (soit 3,4 M$ de plus que le budget autorisé par le ministère des Transports en 2000), mais que néanmoins, elle devait se résoudre à présenter un budget de 27,2 M$ qui était plus en ligne avec les augmentations moyennes de 5 % accordées au cours des dernières années.

Une situation qui risque de s’aggraver en 2001

La STCUM est très préoccupée par cette situation d’autant plus qu’elle risque de s’aggraver en 2001. Entre autres, la Régie régionale de la santé et des services sociaux de Montréal-Centre veut éliminer les listes d’attente des cinq centres de réadaptation en déficience intellectuelle de l’Ile de Montréal. Cette décision aura un impact direct sur la demande de transport adapté et se traduira vraisemblablement par une augmentation de plus de 100 000 déplacements, soit une hausse de 8 % que la STCUM ne pourra pas absorber sans l’ajout de ressources financières, sachant déjà qu’elle ne pourra même pas assumer la hausse de 5 % prévue en 2001.

Impacts sur la clientèle

Pour la clientèle, la situation est difficile. Le centre de réservations téléphoniques est engorgé, les délais sont très longs avant d’obtenir une confirmation et un bon nombre de demandes sont refusées.

La STCUM assure environ 1,3 M de déplacements en minibus et en taxi par année, soit plus de 5 000 par jour de semaine. Compte tenu de ses ressources, elle a atteint sa capacité d’offrir du service aux 14 000 personnes qui sont présentement admises au transport adapté.

Un effort considérable des municipalités de la CUM

Enfin, rappelons qu’au cours des trois dernières années, les municipalités de la CUM ont augmenté leur contribution au budget du transport adapté au-delà de la part de contribution prévue par le Programme d’aide au transport adapté. Ce programme prévoit un financement réparti comme suit : à partir d’un budget de dépenses autorisées par le MTQ, 75 % provient du MTQ, 21 % des municipalités de la CUM et 4 % des revenus-voyageurs. Toutefois, devant l’ampleur de la croissance, les municipalités de la CUM ne peuvent à elles seules absorber les coûts additionnels requis pour répondre à la demande. Par conséquent, seul un engagement du Gouvernement du Québec à réajuster sa contribution pourrait modifier la situation actuelle. Il est essentiel que les mesures visant de meilleurs services et une plus grande intégration des personnes handicapées soient accompagnées des budgets nécessaires pour assurer les coûts de transport qui en découlent.