Montréal, le 6 septembre 2000 - La STCUM s;associe à la Fondation québécoise des maladies mentales afin de la soutenir dans la réa

Communiqué

La STCUM s’associe à la Fondation québécoise des maladies mentales dans le cadre de la campagne
"La dépression, c’est une maladie et ça se soigne"

Montréal, le 6 septembre 2000 - La STCUM s’associe à la Fondation québécoise des maladies mentales afin de la soutenir dans la réalisation de sa campagne de sensibilisation sur la dépression qui se tiendra jusqu’en octobre 2000 dans ses installations. Affichage dans les 65 stations de métro et dans tous les autobus, animation de stands d’information dans les principales stations du réseau, sensibilisation auprès des employés de la STCUM figurent parmi les moyens mis en place pour diffuser le plus largement possible le message " La dépression, c’est une maladie et ça se soigne ".

Comme l’a expliqué M. Pierre-Yves Melançon, vice-président du Conseil d’administration et président du Comité du service à la clientèle, " cette campagne rejoint la STCUM puisque selon une étude menée en 1998, 50 % des personnes qui ont tenté de se suicider dans le métro étaient dépressives. "

" On le sait, la STCUM assume environ un million de déplacements par jour; elle accueille quelque 500 000 clients dans son réseau quotidiennement. Peu d’entreprises ont un contact aussi privilégié avec leur clientèle. C’est pourquoi, lorsque les représentants de la Fondation nous ont approchés, il en allait de notre devoir, comme entreprise publique, de nous associer à eux afin de diffuser dans notre réseau autobus-métro le message d’aide qu’ils voulaient lancer auprès de la population, plus particulièrement auprès des jeunes qui sont nombreux à utiliser nos services. "

Les suicides dans le métro de Montréal représentent environ 8 % des suicides rapportés sur le territoire de la CUM. Ce qui est étrange, c’est que les gens ont la perception qu’il y a un très grand nombre de suicides dans le métro et que se projeter devant une rame de métro, c’est un moyen sûr, immédiat et sans douleur de mettre fin à ses jours.

Selon M. Melançon " la réalité est toute différente. En 1999, 29 personnes ont tenté de mettre fin à leurs jours dans le métro et 10 d’entre elles sont décédées; parmi les deux tiers des personnes qui ont survécu (19), la majorité sont restées très souffrantes ou gravement handicapées "

M. Melançon a précisé que le nombre de tentatives de suicide dans le métro est relativement stable depuis les cinq dernières années. Par contre, le nombre de fois où les employés sont venus en aide à des personnes suicidaires augmente sans cesse. En effet, en 1999, les employés du métro ont commis une centaine d’actes de prévention auprès de personnes ayant un comportement suicidaire. " Nous osons croire que ce résultat est le fruit des efforts de sensibilisation et d’information que nous consentons afin de préparer notre personnel à faire face ou à agir dans de telles circonstances. Et nous poursuivons notre travail en ce sens. D’ailleurs, cet automne, tous nos employés seront invités à participer à une session d’information donnée par la Fondation ", a-t-il ajouté.

" Pour la STCUM, chaque tentative de suicide est un drame : un drame pour les personnes qui attentent à leur vie et pour leurs proches; un drame pour la clientèle qui est témoin de gestes aussi violents; un drame aussi pour nos employés dont un grand nombre doivent surmonter les traumatismes qui en découlent. "

" La STCUM est très préoccupée par la problématique du suicide et comme elle l’a fait par le passé avec d’autres organismes, elle s’associe avec la Fondation québécoise des maladies mentales pour tenter de sensibiliser la population sur les effets dévastateurs que peut avoir la dépression. En fait, si un plus grand nombre de personnes dépressives soignent leur maladie, un moins grand nombre d’entre elles vont songer à se suicider. Si la campagne que nous menons avec la Fondation a pour effet d’empêcher un geste aussi fatal, ne serait-ce qu’un seul, elle aura été bénéfique ", a conclu M. Melançon.