Montréal, le 19mars 2003 ; Plan d’action sur la diversité culturelle et sociale

Communiqué

Dans le cadre de la Semaine d’actions contre le racisme
La STM présente son
Plan d’action sur la diversité culturelle et sociale

Montréal, le 19 mars 2003 – Conformément à son engagement, M. Marvin Rotrand, vice-président du Comité du service à la clientèle de la Société de transport de Montréal, a rendu public son Plan d’action sur la diversité culturelle et sociale visant à améliorer les relations entre les communautés culturelles et les agents de surveillance. Cet engagement fait suite aux rencontres qui ont eu lieu depuis l’automne 2002 avec certains groupes de représentants des minorités ethniques de la région de Montréal concernant les relations entre les agents de surveillance de la STM et leurs membres.

Une entreprise ouverte sur le monde
M. Rotrand a d’abord rappelé que la STM a été, en 1987, l’une des premières entreprises au Québec à adopter un Plan d’accès à l’égalité favorisant l’embauche de femmes et de minorités ethniques. Ce plan a porté fruit puisque l’entreprise compte aujourd’hui 1 348 femmes (17,7 % de l’effectif total) et 588 représentants de minorités visibles et ethniques (8 %), dont 20 travaillent au Service de la surveillance (soit 12 % de l’effectif de ce service).

" En adoptant ce plan d’accès, la STM témoignait de son adhésion à la Charte des droits et libertés de la personne du Québec. Ainsi, elle adoptait des pratiques d’embauche exemptes de toute discrimination et assurait à chaque employé la reconnaissance et l’exercice de ses droits et libertés. En contrepartie, elle exigeait d’eux qu’ils respectent son code d’éthique dans lequel toute attitude ou comportement raciste ou discriminatoire constitue un manque à son engagement et pourrait se traduire par des sanctions graves ", a-t-il précisé.

Création d’un comité sur la Diversité ethnique et sociale
Le plan d’action qui a été approuvé regroupe différentes mesures. La première concerne la création d’un comité sur la Diversité ethnique et sociale. Présidé par Mme Brenda Paris, représentante des usagers au Conseil d’administration de la STM, ce comité regroupe cinq représentants de la STM et trois de la Ville de Montréal, soit deux des Relations interculturelles et un du Service de police. Son mandat consiste à évaluer la problématique dans le contexte de travail des agents de surveillance et à recommander diverses actions permettant, le cas échéant, d’améliorer la situation. Le comité s’est déjà réuni à sept reprises et compte élaborer un calendrier annuel de rencontres afin d’assurer un suivi rigoureux de la démarche.

Mieux comprendre les réalités de chacun
Afin de mesurer la perception qu’ont les agents de surveillance des minorités ethniques et celle qu’ont les minorités ethniques des agents de surveillance, il a été convenu de tenir des groupes de discussion avec des représentants des deux groupes. Les résultats de ces rencontres seront connus au cours des prochaines semaines et devraient guider le comité dans la mise en place d’autres mesures favorisant le rapprochement des parties.

Sensibiliser davantage par le biais de la formation
La formation des gestionnaires et des agents représente un autre moyen qui a été privilégié afin de sensibiliser le personnel du Service de la surveillance à la réalité multiethnique. Les gestionnaires ont déjà été formés et les agents devraient l’être d’ici la fin de l’année.

Des plaintes gérées sérieusement
En 2002, les agents de surveillance ont émis 7 900 constats d’infraction à des personnes qui contrevenaient aux règlements de la STM et ils ont été l’objet de 79 plaintes (1 %). Plus précisément, trois plaintes de discrimination ont été portées contre eux, dont une faite par Jeunesse noire en action qui dénonçait la violence abusive manifestée par deux agents lors de l’interpellation de M. Winston Roberts, le 10 janvier 2002. Cette plainte a été confiée au SPVM pour enquête qui a blanchi les deux agents de la STM.

Favoriser les échanges et les rapprochements
" La STM est une entreprise publique, ouverte sur le monde, dont le personnel est de plus en plus représentatif de la clientèle qu’il dessert. Elle assume 1,3 million de déplacements chaque jour aux personnes issues de différentes cultures et se doit d’offrir un service exempt de toute forme de discrimination. Si un problème de perception ou de compréhension gêne les relations entre ses employés et les communautés culturelles, il faut s’y attaquer dès maintenant. C’est ce que nous faisons en mettant en place des mesures qui ne pourront que faciliter les échanges et les rapprochements ", a conclu M. Rotrand.

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