Consultations prébudgétaires 2004-2005 La STM rappelle au gouvernement l'urgence d'investir dans le transport en commun

Communiqué

Consultations prébudgétaires 2004-2005
La STM rappelle au gouvernement l'urgence d'investir
dans le transport en commun

Montréal, le 17 février 2004Le président du conseil d'adminis-tration de la Société de transport de Montréal, M. Claude Dauphin, a présenté aujourd'hui un mémoire dans le cadre des Consultations prébudgétaires 2004-2005 du ministre des Finances du Québec. Il était accompagné du vice-président, M. Marvin Rotrand, et du directeur général, M. Pierre Vandelac. M. Dauphin a rappelé que le transport en commun est un service essentiel et que la STM a besoin de nouvelles sources de financement pour maintenir en bon état ses actifs, pour assurer ses services et pour en développer de nouveaux.

Montréal : une ville de transport en commun
Intimement lié au développement économique ainsi qu'à l'amélioration de la qualité de vie des Montréalais, le transport en commun joue un rôle social déterminant en permettant, entre autres, aux personnes à faible revenu d'avoir accès à des lieux ou à des services à un coût abordable. Les chiffres démontrent qu'un ménage sur trois ne possède pas de voiture à Montréal et que les Montréalais sont de grands utilisateurs du transport en commun. En effet, selon l'Association canadienne du transport urbain, Montréal détient le taux de déplacement annuel per capita le plus élevé au Canada, soit 200 comparativement à 169 pour Toronto, 87 pour Longueuil et 51 pour Vancouver et Laval.

Gérer le développement et non la dégradation des services
M. Dauphin est revenu sur la problématique budgétaire que vit la STM et sur les impacts que cette situation pourrait générer si aucune décision n'est prise. "C'est maintenant reconnu, le transport en commun traverse une crise financière importante. Les usagers ont subi des hausses de tarifs de l'ordre de 20 % en treize mois et la Ville - dont la contribution per capita est la plus élevée au Québec* - a augmenté sa part de 11 %, celle-ci étant passée de 236 M$ à 263 M$ depuis la fusion des municipalités. Si rien n'est fait à court terme, le déficit de la STM qui est évalué à 20,4 M$ en 2004 pourrait s'élever à quelque 61,2 M$ en 2008 et ce, en raison des investissements pressants qu'il faut réaliser dans le métro pour préserver sa fiabilité. Il faut agir maintenant pour assurer l'avenir et le développement des services", a-t-il souligné.

Des besoins urgents
La STM souhaite que le gouvernement du Québec soutienne davantage le transport en commun en lui donnant un cadre financier plus équitable et mieux adapté à la réalité. " Le prochain budget devrait être l'occasion pour le gouvernement de se positionner clairement en faveur du transport en commun. Nous nous attendons à ce qu'il propose un nouveau cadre financier qui s'inspirerait des différentes recommandations qui ont été faites jusqu'à maintenant. Par exemple, en considérant le métro, qui bénéficie à l'ensemble de la région de Montréal, comme un équipement métropolitain;  en créant un fonds dédié au financement du transport en commun grâce à l'instauration d'une taxe sur les stationnements ou à l'augmentation de 5 $ du droit d'immatriculation (30 $ à 35 $) ou de 1 ¢ de la taxe sur l'essence (1,5 ¢ à 2,5 ¢). "

La STM : un acteur économique important
Signalons enfin que la STM a réalisé 367 millions de déplacements en 2003. Elle assure 82 % des déplacements en transport en commun dans la région de Montréal et 73 % de ceux effectués au Québec. Dix-huitième entreprise en importance au Québec, elle emploie 7 300 personnes et gère un budget de 811,3 M$. La valeur de remplacement de son patrimoine est évalué à plus de 8 milliards $. Elle génère un bénéfice net pour la collectivité de l'ordre de 2 milliards $ pour la région de Montréal et produit des retombées économiques importantes en employant l'équivalent de 20 500 personnes/année et en retournant 239 M$ en impôts, taxes et parafiscalité, dont 150 M$  au Québec. Grâce aux efforts déployés pour améliorer sa performance, elle a réussi, dans un contexte particulièrement difficile, à réduire son coût par déplacement de 1,63 $ en 1995 à 1,45 $ en 2003. Sa performance financière et sa bonne gestion ont d'ailleurs été reconnues par les agences de notation DBRS et Standard and Poor's qui lui ont attribué respectivement les cotes A high et A+.

Le sur le site Internet de la STM à l'adresse : www.stm.info/en-bref/documents.htm

* Contribution per capita : Montréal : 173 $, Laval : 123 $, Longueuil : 120 $, Québec : 88 $, Gatineau : 51 $

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