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Simon Bilodeau
Je reviens chez nous (2022)
Béton polymère
Programme d'intégration des arts à l'architecture du gouvernement du Québec
Emplacement : intérieur de l’édicule est
Cette œuvre murale fait référence au site d’implantation de l’œuvre, le Plateau-Mont-Royal, et à des éléments du vocabulaire plastique de l’artiste, qui entrent en dialogue avec la composition architecturale de la station. S’inspirant de l’histoire du Plateau, elle s’alimente des thèmes de l’exploration et de la découverte.
Le saviez-vous?
Les lignes de l’œuvre représentent la formation du sous-sol de calcaire du Plateau-Mont-Royal, ainsi que ses principaux axes de développement (rues et avenues).
À propos de l’artiste
Né à Laval en 1981, Simon Bilodeau articule sa démarche artistique autour de l’image peinte et de l’espace dans lequel prend place celle-ci. Sculptures et peintures sont ainsi présentées dans un même contexte et font partie de la même idée. L'univers proposé par l’artiste est une représentation imaginée de la réalité dans laquelle il invite le spectateur à s’insérer.
Par le chevauchement de signes en lien avec le Plateau-Mont-Royal, l’œuvre Je reviens chez nous de Simon Bilodeau cherche à développer un langage universel qui interpellera aussi bien les résidents du secteur que les usagers de la station, ainsi que les touristes venant visiter en grand nombre cette partie incontournable de la ville.
Sur le grand mur du côté est, un tableau carré montre la topographie du mont Royal. Gravée dans le béton, cette vue aérienne s'articule dans une structure visuelle abstraite et dynamique qui rappelle les strates géologiques.
Sur le mur face à l’entrée nord, un « cabinet de curiosités » représente les nombreuses espèces animales et végétales du mont Royal, ainsi que des outils ayant servi aux différentes activités du secteur depuis sa création : agriculture, tanneries, chemin de fer et carrières de pierre calcaire.
Le grand mur du côté ouest comporte de petites alcôves dans lesquelles sont exposées des images s’inspirant de l’histoire du Plateau-Mont-Royal. La composition principale prend forme autour d’une carte du quartier datant de 1869, période à laquelle le territoire était encore formé de petits noyaux villageois hétérogènes. La partie de droite s’apparente aux fameux escaliers extérieurs qui font la spécificité architecturale du quartier.
Cette œuvre est comme un gros bloc de pierre qui révèle son historicité aux usagers du métro, tel un échantillon extrait du sol. Trois côtés, trois angles de vue différents, mais tous unis par les liens du calcaire et par la géographie, la faune, la flore et l'histoire du Plateau. Je reviens chez nous se veut ainsi un lieu de mémoire, d'enracinement et d'avenir.
