Outremont (Josée Pedneault)

Josée Pedneault

Strates (2025)

Gravure sur aluminium anodisé
Programme d'intégration des arts à l'architecture du gouvernement du Québec
Emplacement : mezzanine

Cette œuvre représente une superposition horizontale de feuilles de plantes urbaines et sauvages reproduites à très grande échelle, progressant de tons foncés dans le bas vers des nuances plus claires dans le haut. Poussant dans les lieux ouverts ou entre les fissures de béton, ces plantes évoquent l’histoire et le folklore du lieu; elles deviennent, dans l’œuvre, les strates géologiques imaginaires du sol.

Le saviez-vous?

Les plantes cueillies par l’artiste ont été numérisées à la manière d’un négatif photographique. À travers ce processus, la lumière traverse les feuilles, révélant leur structure organique.

À propos de l’artiste

Née en 1977, Josée Pedneault est fortement ancrée à Montréal où elle vit et travaille. Elle détient une maitrise en arts visuels de l’Université Concordia, où elle enseigne la photographie. Son travail a fait l'objet d'expositions nationales et internationales, en plus de contribuer au paysage artistique québécois à travers plusieurs projets d’art public.

         

Photos : Josée Pedneault

Secteur d’origine agricole, le quartier Outremont possède aujourd’hui un riche patrimoine naturel et paysager : le mont Royal, le ruisseau Provost, les nombreux arbres matures dans les rues et quelque 25 parcs et places publiques. Sur les terrains privés, les résidents démontrent aussi un souci pour la nature par de spectaculaires aménagements paysagers.

Strates vise à transposer à l’intérieur de la station une réflexion de l’environnement extérieur du quartier. Pour ce faire, des plantes sauvages évoluant en milieu urbain ont été cueillies : Épervière piloselle, Mauve négligée, Trèfle, Oxalide dressée, Moutarde des champs, Laiteron rude, Verge d’or, Plantain majeur, Pissenlit…

Par l’intégration de motifs végétaux à l’intérieur de la station, Strates s’aligne avec les concepts portant l’ensemble architectural : matériaux naturels, lignes courbes, volumes en rondeur. La composition se positionne aussi en dialogue avec la murale réalisée en 1988 par Gilbert Poissant, qui reflète pour sa part l’architecture du quartier.

Intégrée aux matériaux bruts de la station, la gravure sur aluminium permet de faire ressortir l’aspect graphique et formel des végétaux, conférant une qualité abstraite et intemporelle à des plantes qui sont autrement communes. Le titre, la composition et le format de l’œuvre font directement référence aux couches géologiques, une riche métaphore qui évoque les traces qui marquent l’histoire d’un lieu dans un vaste espace-temps.

La force poétique de Strates prend son souffle dans la tension entre la profondeur et la surface, l’ancien et le nouveau, le passé et le présent, et entre l’obscurité et la lumière.

Haut de page