La Ville de Montréal, le SPVM et la STM unissent leurs voix pour dénoncer le harcèlement de rue

Communiqué

La campagne le "Harcèlement de rue, c'est non. Témoins agissons." est lancée aujourd'hui par la Ville de Montréal, le SPVM et la STM.

Montréal, le 12 juin 2023 – Reconnaissant la nécessité d’agir et de dénoncer d’une voix forte et unie le harcèlement de rue, la Ville de Montréal, le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) et la Société de transport de Montréal (STM) lancent aujourd’hui la campagne « Le harcèlement de rue, c’est non. Témoins, agissons. ». L’offensive vise à reconnaître l’existence du harcèlement de rue et le dénoncer, conscientiser la population sur son rôle comme témoin potentiel et l’outiller pour permettre de mieux savoir quoi faire lorsqu’une personne est témoin de harcèlement de rue. Des actions à plusieurs niveaux sont prévues, dont une campagne d’affichage, le lancement du site www.temoinsagissons.ca et des démarches de sensibilisation.

Définir le harcèlement de rue

Il s’agit d’un phénomène dont les actes peuvent contenir des éléments de nature criminelle et d’autres qui n’en contiennent pas. Selon une étude menée en 2022 par Courcy et al., : “ le harcèlement de rue fait partie d’un continuum de violences comprenant des formes dites « ordinaires » ou banalisées et d’autres comportements et propos criminalisés qui peuvent être à connotations sexistes, racistes, cissexistes, hétérosexistes, classistes, âgistes et capacitistes. Il s’agit de tous propos, attitudes ou comportements intrusifs, insistants et non sollicités perpétrés par des inconnus dans des endroits publics , comme les parcs, les arrêts d’autobus, le métro, les bars ou les musées.”

Une campagne à plusieurs facettes

  • Volet affichage, d’une durée de cinq semaines, avec des contenus dotés d’une identité visuelle propre, forte et colorée. Diverses déclinaisons seront visibles dans les espaces publics, dans le réseau de la STM ainsi que via des placements médias numériques.
  • Mise en ligne d’un nouveau site visant à définir le harcèlement de rue, outiller et soutenir les personnes victimes ainsi qu’informer les témoins des gestes à adopter, tout en proposant des ressources pour aller plus loin.
  • Démarche interne menée par la STM pour sensibiliser et outiller le personnels de première ligne ainsi que le service à la clientèle pour offrir un accueil empathique des personnes victimes et un référencement vers des ressources d’aide et de soutien (Tel-Jeunes, Interligne et Info aide violence sexuelle). Ce référencement peut être offert grâce à une nouvelle carte-ressources qui pourra être remise aux personnes victimes de harcèlement.
  • Affichage dans les bibliothèques et autres installations communautaires, culturelles et sportives des 19 arrondissements
  • À moyen terme, mise en ligne de 5 capsules vidéos de sensibilisation sur les 5 gestes à poser comme témoins actifs et déploiement d’ateliers de sensibilisation et d’éducation dans les lieux publics sur l’approche des témoins actifs (printemps et été 2024)

Citations des partenaires

« Comme métropole membre du Réseau Villes sûres, espaces publics sûr de ONU Femmes, la Ville de Montréal s’est engagée à faire de la prévention des violences sexistes et de toutes autre formes de violences dans l’espace public une priorité. Les Montréalaises, jeunes comme adultes, et l’ensemble de la population ont le droit de s’épanouir dans des milieux de vie sécuritaires, respectueux des différences et à l’abri de tout comportement discriminatoire et déplacé. Trop souvent banalisé, le harcèlement de rue est un phénomène intolérable qu’il faut combattre avec ardeur. À travers cette campagne, nous insistons sur l’importance de la sensibilisation pour permettre à la population de bien reconnaître les comportements inacceptables dans l’espace public et d’agir en tant que témoins pour soutenir les personnes victimes. Ensemble, nous pouvons faire toute la différence et participer à créer des communautés solidaires et bienveillantes» - Despina Sourias, conseillère associée à la condition féminine, à la diversité, à la jeunesse et aux personnes aînées au comité exécutif de la Ville de Montréal.

« Le harcèlement de rue est un phénomène dont l’impact ne doit pas être sous-estimé. Cette campagne est importante parce qu’elle permet de conjuguer nos efforts pour le dénoncer et le prévenir. Les actes répréhensibles qui compromettent notre bien-être dans les espaces publics ne doivent pas être banalisés ou passés sous silence. Que vous soyez témoins ou victimes de harcèlement de rue, n’hésitez pas à effectuer un signalement dès que votre sentiment de sécurité est affecté.  Les policiers et les policières du SPVM sont là pour vous aider » - Anouk St-Onge de la Section des enquêtes en prévention et sécurité urbaine du SPVM.

« Il est essentiel que l’ensemble de notre clientèle se sente en sécurité dans le réseau de la STM et nous savons que le harcèlement de rue peut constituer un frein à l’utilisation du transport collectif pour certaines personnes. En luttant contre ce phénomène, nous visons à ce que nos services soient accessibles et attractifs pour tout le monde. Nous avons donc agi comme catalyseur pour réunir la Ville et le SPVM afin de mener cette campagne, car nous croyons qu’il s’agit d’un problème de société important qui nécessite plusieurs voix pour atteindre, sensibiliser et outiller la population montréalaise, dont nos clients et employés.» - Marie-Claude Léonard, directrice générale, STM


De l’engagement aux actions

Rappelons que la STM et le SPVM souscrivent à la déclaration adoptée par la Ville de Montréal  le 24 octobre 2022 visant à renforcer la lutte contre le harcèlement de rue à Montréal. C’est une démarche d’envergure entreprise avec ouverture, humilité et avec l’écoute des besoins du milieu. La campagne « Le harcèlement de rue, c’est non. Témoins, agissons. » et les actions qui en découlent s’inscrivent ainsi dans l’engagement conjoint des partenaires à participer à la recherche de moyens pour lutter contre le harcèlement de rue et à contribuer à leur mise en œuvre. Les luttes féministes dont celles menées par le Centre d’éducation et d’action des femmes de Montréal (CÉAF) sont à l’origine de la prise en compte de ce phénomène à Montréal de même que les travaux des chercheuses et du Conseil des Montréalaises sur la sécurité des femmes et filles des lieux publics.  Les contenus et les messages ont été élaborés en collaboration avec différents organismes du milieu communautaire, pour mieux prendre en considération les réalités spécifiques vécues par plusieurs personnes dans l'espace public montréalais.

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