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La Société de transport de Montréal (STM) rend public son budget 2025, chiffré à 1,8 G$, qui, grâce aux efforts de ses partenaires, est équilibré et confirme le maintien d’une offre de service équivalente en 2025 à celle actuellement en place. Le Programme d’immobilisations 2025-2034, également rendu public, représente, quant à lui, des besoins en investissements de 25,8 G$, dont 10,7 G$ en maintien d’actifs du métro afin d’assurer une offre de service fiable et sécuritaire, tout en limitant le vieillissement des infrastructures et des équipements.
Budget 2025 : le retour à l’équilibre
« Il est primordial de saluer l’engagement de tous les acteurs du transport collectif qui ont travaillé sans relâche dans les derniers mois pour surmonter les défis de financement avec l’augmentation de la contribution municipale, la conclusion du cadre financier 2025 avec le gouvernement du Québec et l’augmentation de la taxe d’immatriculation de la CMM. Combinées à nos réductions de dépenses considérables, cela nous permet de maintenir le niveau de service. Cela dit, il faut reconnaître que cette situation est loin de représenter notre ambition de rendre encore plus attractif le transport collectif par une offre de service augmentée », a indiqué la directrice générale de la STM, Marie-Claude Léonard.
Parmi les faits saillants de ce budget, on note :
L’équilibre budgétaire
La STM s’est engagée à plafonner la croissance de ses dépenses à 3 % par année à partir de 2026, et ce, pour 5 ans. Cet engagement est déjà rempli en 2025 avec une faible hausse des dépenses de 0,2 % par rapport au budget 2024.
Aussi, pour la première fois depuis la pandémie, la STM boucle son exercice budgétaire sans enregistrer de manque à gagner à pourvoir en cours d’année et présente donc un budget à l’équilibre.
La variation à la hausse du budget s’explique essentiellement par la volonté de renforcer le sentiment de sécurité dans le réseau du métro avec l’embauche de personnel de sûreté et de personnel d’entretien. De plus, 5 M$ supplémentaires sont accordés à l’entretien des voitures AZUR pour assurer leur bon fonctionnement à long terme.
La poursuite des optimisations
L’an dernier, la STM s’est engagée, pour les cinq années à venir, à générer 100 M$ de réduction de ses dépenses récurrentes, sans impacter le niveau de service. De cette cible, 36 M$ ont déjà été générés en 2024. La STM s’engage à poursuivre cet engagement en générant 16 M$ additionnels de réductions de ses dépenses récurrentes en 2025, toujours sans impacter le niveau de service.
Le maintien de l’offre de service
La STM parvient à maintenir son offre kilométrique de service en 2025 au même niveau qu'en 2024, un tour de force considérant le contexte financier. Alors que l’achalandage atteint près de 1,1 million de déplacements par jour ouvrable, la STM a toutefois l’ambition d’augmenter l’offre de service pour maintenir l’attractivité du service et répondre aux besoins grandissants de la clientèle.
Programme d’immobilisations 2025-2034 : priorité au maintien d’actifs
« Le besoin le plus pressant de ce PI demeure le maintien des actifs. Maintenir les infrastructures existantes en bon état et sécuritaires devrait être vu comme une condition préalable à tout développement du réseau de transport collectif, a expliqué le président du conseil d’administration de la STM, Éric Alan Caldwell. Présentement, sur les 10,7 G$ d’investissements nécessaires en maintien d’actifs, seulement 800 M$ sont inscrits au Plan québécois des infrastructures (PQI), une inscription nécessaire pour permettre leur mise en œuvre.”
Le déficit d’investissement en maintien d’actifs du métro de Montréal est déjà d’au moins 6 G$. Des investissements de 560 M$ par année indexés sont nécessaires pour éviter que ce déficit s’accroisse. C’est sans compter les investissements nécessaires pour le matériel roulant, les infrastructures connexes et le réseau de surface.
Parmi les autres faits saillants de ce PI, on note des investissements désirés de:
- 7,2 G$ pour le prolongement de la ligne bleue;
- 10,7 G$ en maintien d’actifs, dont 3,5 G$ pour débuter le remplacement des voitures MR-73, incluant les infrastructures connexes;
- 1 G$ pour améliorer l’accessibilité universelle;
- 5 G$ pour réaliser l’électrification de notre réseau bus.
« Des décisions importantes sont requises à court terme pour assurer que le métro puisse continuer à jouer son rôle pour la mobilité et la vitalité économique de l’ensemble du Québec. C’est pourquoi nous sommes en discussion active avec nos bailleurs de fonds pour identifier des solutions qui visent à rééquilibrer le financement disponible dans le temps, prioriser la réalisation des projets de maintien d’actifs les plus critiques, et assurer la continuité des autres dossiers comme l’électrification de notre parc d’autobus », a conclu M. Caldwell.