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La Société de transport de Montréal (STM) rend public son Rapport d’activité 2024, lequel démontre une nouvelle hausse marquée de l’achalandage dans son réseau de 9 % par rapport à 2023. Au total, la STM a réalisé 314,6 millions de déplacements en 2024, soit près de 1,1 million par jour ouvrable.
Ces résultats traduisent, encore une fois cette année, les nouvelles dynamiques en matière de mobilité, notamment le retour en présentiel de plusieurs télétravailleurs – ou une présence plus fréquente au bureau – ainsi que la vitalité retrouvée des activités de loisir et du tourisme, incluant les grands événements culturels et sportifs.
Ceci s’inscrit dans un contexte particulier, alors même que l’enjeu du financement est demeuré critique, en 2024. Cependant, la STM a réussi, grâce à une gestion rigoureuse et à des efforts d’optimisation soutenus, à maintenir son offre de service. Elle a même poursuivi ses initiatives pour bonifier l’expérience client.
« En 2024, nous avons fait plus avec moins, surmonté les obstacles et maintenu un service essentiel. Nous sommes demeurés fidèles à notre mission et à nos valeurs, tout en redoublant d’efforts pour mieux servir notre clientèle et la population montréalaise. Le financement a été un enjeu critique, mais malgré cette incertitude sans précédent, nous avons tenu bon. Grâce à une gestion serrée et à des mesures ciblées, non seulement avons-nous évité toute réduction de service, mais nous avons aussi poursuivi l’amélioration de l’expérience client. Le défi du maintien d’actifs reste toutefois majeur, avec plus de 12,1 milliards de dollars en investissements toujours non financés. Sans engagement financier, des projets essentiels, comme la réfection des stations, le remplacement d’équipements ou l’accessibilité universelle, demeurent à risque, compromettant la fiabilité et la sécurité du réseau. C’est ce que nous voulons éviter à tout prix », a soutenu Marie-Claude Léonard, directrice générale de la STM.
Orienté vers la performance
L’exercice budgétaire 2024 s’est clôturé sans déficit, grâce à des mesures d’optimisation totalisant 36 millions de dollars dans le cadre du plan de réduction des dépenses de 100 millions. La rigueur appliquée dans l’ensemble des directions a même mené à une réduction de dépenses supplémentaire de 15 millions de dollars par rapport au budget initial.
Par ailleurs, les revenus commerciaux ont surpassé les prévisions de l’ordre de 14 millions de dollars. Ces résultats ont permis de maintenir l’équilibre budgétaire tout en préservant l’offre de service à la clientèle.
Toutes ces stratégies d’optimisation ont été implantées en amont des recommandations des audits de performance du ministère des Transports et de la Mobilité durable (MTMD).
Une offre de service maintenue et améliorée
Malgré un financement en baisse, la STM a maintenu son offre kilométrique en 2024, tout en apportant des améliorations concrètes à l’expérience client. Parmi les faits saillants, la refonte du réseau de bus dans le Grand-Sud-Ouest a permis d’améliorer la couverture territoriale et la fréquence des trajets. La mise en service du premier segment du SRB Henri-Bourassa a permis de rendre ce corridor plus fluide et efficace, contribuant à réduire la congestion sur cet axe stratégique.
Le déploiement des mesures préférentielles pour bus (MPB) s’est aussi accéléré, avec l’ajout de nouvelles voies réservées et de feux prioritaires, rendant le service plus fiable. Par ailleurs, à la suite du succès du projet pilote Chiens et vélos dans le métro, la STM a confirmé la pérennisation de ces deux mesures très attendues par la clientèle, en adaptant son règlement R-036.
Sécurité renforcée et présence accrue
Dans un contexte social de plus en plus complexe, affectant le sentiment de sécurité dans le métro, la STM a placé, à nouveau, la sécurité au cœur de ses priorités. Des budgets ciblés ont été alloués pour renforcer les ressources sur le terrain, là où elles étaient le plus nécessaires.
Un plan d’action a été déployé, comprenant notamment la création d’une cohorte d’ambassadeurs de sûreté, l’embauche de constables spéciaux supplémentaires, l’augmentation de la présence des agents d’entretien ainsi que la mise en place d’un service de signalement par messagerie texte, permettant à la clientèle de signaler discrètement les enjeux de sécurité non urgents.
Cette présence accrue d’employés de première ligne facilite la prévention, la surveillance et l’intervention rapide en cas d’incident. En parallèle, une campagne de communication a été lancée pour sensibiliser le public et valoriser le travail du personnel de première ligne.
Progrès en accessibilité universelle
Le Programme d’accessibilité du métro s’est poursuivi avec l’installation de nouveaux ascenseurs dans les stations D’Iberville, Outremont et Place-Saint-Henri
Cela dit, devant l'absence de financement tant pour le maintien d'actifs que pour l'accessibilité universelle, la STM se retrouve maintenant incapable de lancer de nouveaux chantiers nécessaires à la construction de futurs d'ascenseurs. Une situation préoccupante qui met en péril l’objectif de la STM de rendre accessibles 41 stations d’ici 2030, selon son Plan d’accessibilité universelle 2030.
Infrastructures et modernisation
Alors que le projet de prolongement de la ligne bleue a franchi une étape clé avec l’approbation du dossier d’affaires, l’octroi des principaux contrats et le début des travaux de mobilisation, la construction du centre de transport Bellechasse a été substantiellement achevée tout comme la première phase des travaux de réfection de la membrane d’étanchéité à la station Berri-UQAM.
L’exemple de la fermeture temporaire de la station Saint-Michel a malheureusement illustré, à l’ensemble de la population, l’importance du maintien des actifs: un problème a été détecté à temps grâce à des travaux planifiés, permettant une intervention immédiate. Cet événement a mis en lumière la nécessité impérative de maintenir des investissements constants pour préserver la sécurité et la qualité du service.
Plaintes et fiabilité du réseau
En 2024, les principales préoccupations exprimées et rapporté par la clientèle à la STM ont porté sur la sécurité, la fréquence et la ponctualité des bus, ainsi que sur la propreté du réseau. Plusieurs actions correctrices ont été amorcées et se poursuivront en 2025.
Notons que malgré une hausse de 9,2 % de l’achalandage, le nombre total de plaintes a diminué de 6 %, passant de 37 943 en 2023 à 35 539 en 2024. Le taux de plaintes par million de déplacements a ainsi baissé de 14 %, un signe positif.
Concernant la fiabilité du métro, en 2024, le réseau a compté 13 incidents de plus de 5 minutes par million de kilomètres, un résultat en amélioration par rapport à 2023. Plusieurs facteurs hors du contrôle de la STM, dont le nombre croissant d’incidents occasionnés par la clientèle malade ou blessée, la présence de caoutchouc sur la voie et même des infiltrations d’eau ont eu un impact sur le nombre d’incidents. À titre comparatif, la moyenne des réseaux similaires à l’international en 2022 était de 37 incidents par million de kilomètres, ce qui témoigne de la fiabilité supérieure du métro de Montréal.
Consulter les documents:
Rapport synthèse de balisages internationaux de COMET et IBBG édition 2023
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