Rapport de développement durable 2021

Rapport de développement durable 2021

GRI 102-46

La Société de transport de Montréal (STM) opère un service de transport collectif sur l’ensemble de l’agglomération montréalaise, soit un territoire de 500 km2 comptant deux millions d’habitants. Les clients du réseau résident dans toute la région métropolitaine de Montréal (environ 8 000 km2 et quatre millions d’habitants).

Dans la continuité des éditions précédentes publiées annuellement depuis 2008, le Rapport de développement durable 2021 rend compte de la performance environnementale, sociale et économique de la STM. Il fait état des avancées et résultats des neuf chantiers du Plan de développement durable 2025.

Son contenu est en lien avec l’analyse de pertinence menée en 2017 auprès des parties prenantes internes et externes de la STM. Pour chaque enjeu pertinent, l’entreprise tient compte des impacts potentiels et met en place des mesures appropriées. Les objectifs et cibles présentés dans les neuf chantiers de son Plan de développement durable 2025 assurent une bonne gestion de ces enjeux. Différents outils de gouvernance viennent en encadrer les activités, dont :

  • La Directive sectorielle en approvisionnement responsable;
  • Le Code de conduite des fournisseurs;
  • Le Système de gestion environnementale;
  • La Directive sectorielle d’acceptabilité sociale des projets.

Les rapports de développement durable de la STM sont toujours préparés selon les exigences de la Global Reporting Initiative (GRI), référence mondiale en matière de reddition de compte en développement durable. Ce rapport a été préparé en conformité avec les normes GRI : option de conformité essentielle. Il découle de la Politique corporative de développement durable, du Plan de développement durable 2025, et de la Charte de développement durable de l’Union internationale des transports publics.

Le Rapport de développement durable 2021 ne fait pas l’objet d’une vérification par une tierce partie externe. Il porte sur la période allant du 1er janvier au 31 décembre 2021 et couvre l’ensemble des sites et des secteurs d’activités de la STM. Durant cette période, aucun changement significatif de taille, de structure ou de capital de l’organisme n’est survenu.

Tous les indicateurs présentés dans ce rapport et dans le tableau complet des indicateurs de développement durable 2011-2021 qui l’accompagne ont été calculés selon une méthode documentée et ont fait l’objet d’un processus de collecte et de validation rigoureux conformément aux recommandations de la Vérification générale de la STM. Ces travaux assurent la véracité et la traçabilité de l’ensemble des informations.

Le présent rapport s’adresse à l’ensemble des parties prenantes de la STM. En complément, les informations suivantes sont disponibles sur le site web de la STM à l’adresse www.stm.info/dd.

Pour toute question concernant le Rapport de développement durable 2021, veuillez nous écrire à l’adresse dd@stm.info.

La STM est un acteur majeur de la lutte contre les changements climatiques. Pour chaque tonne de GES émise par ses activités, 20 peuvent être évitées dans la région de Montréal. En plus de cette contribution régionale, la STM vise à être exemplaire en réduisant ses propres émissions et en étant un leader en électromobilité.

Émissions totales de GES

Le bilan GES de la STM est resté relativement stable en 2021; les émissions totales de GES ont diminué de 1,2 % par rapport à 2020 pour atteindre 143 014 tonnes éq. CO2. Cette faible variation s’explique notamment par :

  • La diminution de 2,5 % des émissions de GES des bus liées à la consommation de carburant, qui représentent plus de 75 % des toutes les émissions, notamment en raison de l’offre de service bus qui a diminué d’environ 1,8 %;
  • Une augmentation de 2,6 % des consommations de gaz destinées au chauffage des bâtiments de surface, principalement due aux agrandissements de trois centres de transport ainsi qu’à l’intégration de bâtiments loués qui ne figuraient pas aux bilans GES précédents;
  • Une hausse de 9 % des émissions de GES du transport adapté (minibus et taxi) liée principalement à l’augmentation des déplacements de 5,2 % et au remplacement de certains minibus au diesel pas des modèles à essence, seule option disponible pour une période de transition jusqu’à l’intégration des minibus électriques;
  • L’augmentation de 19 % des autres émissions directes (fugitives et diffuses), qui représentent 1 % du total des GES, notamment en raison de l’ajout de bus climatisés et de leurs fuites frigorigènes estimées.
Émissions de GES (tonnes éq. CO2)* Année de référence 2015 2018 2019 2020 2021 Écart 2020-21
Émissions de niveau 1
160407
159160
154242
142446
140378
-1,5%
Émissions de niveau 2
402
200
200
192
193
0,7%
Émissions de niveau 3
3805
4216
4473
2110
2442
15,7%
Émissions totales
164614
163576
158915
144749
143014
-1,2%
Émissions de niveau 1
Émissions de GES (tonnes éq. CO2)* Année de référence 2015 2018 2019 2020 2021 Écart 2020-21
Combustion mobile - Bus
127709
126584
122096
112111
109304
-2,5%
Combustion mobile - TA
2043
1872
1831
1685
1695
0,6%
Combustion mobile - Véhicules de services
3149
3158
3241
2950
2758
-6,5%
Combustion fixe - Gaz (chauffage)
24867
26774
26024
24398
25035
2,6%
Combustion fixe - Diesel (fondeuse et génératrice)
257
107
161
65
108
65,7%
Autres émissions directes - Fugitives
49
430
654
1004
1243
23,9%
Autres émissions directes - Diffuses
2334
235
235
235
235
0%
Émissions de niveau 2
Émissions de GES (tonnes éq. CO2)* Année de référence 2015 2018 2019 2020 2021 Écart 2020-21
Électricité
402
200
200
192
193
0,7%
Émissions de niveau 3
Émissions de GES (tonnes éq. CO2)* Année de référence 2015 2018 2019 2020 2021 Écart 2020-21
Taxis du TA
3805
4216
4473
2110
2442
15,7%
Émissions totales
Émissions de GES (tonnes éq. CO2)* Année de référence 2015 2018 2019 2020 2021 Écart 2020-21
Émissions totales de GES
164614
163576
158915
144749
143014
-1,2%

*Les facteurs d'émissions utilisés pour l'inventaire des émissions de GES ont été mis à jour à la suite de la publication du "Rapport d'inventaire national 1990-2020 : Source et puits de gaz à effet de serre".

Afin de s’arrimer au cinquième rapport d'évaluation du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), le potentiel de réchauffement planétaire de l’ensemble des facteurs d’émissions a été mis à jour de façon rétroactive.

Émissions des bus

Les émissions de GES des bus (carburant et fuites frigorigènes) par place-km sont restées stables à 28,9 g éq. CO2 en raison d’une légère diminution des GES des bus de même que des places-km.

G1 : Graphique Émissions de GES des bus par place-km (g éq. CO2). En 2015 33,1, en 2016 33,3, en 2017 32,1, en 2018 32, en 2019 31,1, en 2020 28,9, en 2021 28,9. La cible 2020 était de 32,4 et la cible 2025 est de 31,1.

En 2021, la STM a ajouté à son parc immatriculé 76 bus hybrides et 25 bus électriques, et disposé de 54 bus diesel en fin de vie utile. Ainsi, la part de bus hybrides et électriques dans le parc de bus est passée de 34,2 % en 2020 à 38,9 %.

Les bus acquis depuis 2020 sont équipés de la télémétrie. La télémétrie sur les bus 100 % électriques à grande autonomie New Flyer va notamment permettre d’optimiser l’utilisation du chauffage auxiliaire électrique en fonction de l’autonomie nécessaire pour le service et de la température extérieure, et ainsi minimiser le chauffage auxiliaire au diesel.

Au 31 décembre, près de 800 bus étaient équipés de télémétrie. La télémétrie permet aussi d’optimiser les plans d’entretien et les changements de pièces, réduisant à la source les matières consommées ainsi que la quantité de matières résiduelles, dont des matières dangereuses résiduelles. Elle permet de détecter rapidement des pertes de fluides et de réfrigérants et d’apporter les correctifs nécessaires.

Les données acquises seront analysées en 2022 afin d’optimiser les plans d’entretien et la performance des bus et ainsi en limiter l’empreinte écologique.

La STM ajuste l’utilisation du biodiesel à base de gras animal et huiles usées B5 en fonction de la rigueur hivernale. En 2021, la concentration moyenne annuelle de biodiesel est passée de 3,3 % à 3,6 %. L’usage du biodiesel a ainsi permis une réduction d’émissions de GES à hauteur de 3 965 tonnes éq. CO2.

Émissions de GES par passager-km

Les émissions de GES par passager-km, soit le ratio entre les émissions de GES totales de la STM et le cumul des distances parcourues par les clients sur le réseau dans l’année, sont passées de 80 g éq. CO2 en 2020 à 82,8. Cette hausse s’explique par une diminution de l’achalandage en 2021 par rapport à 2020, année qui a compté trois mois d’achalandage régulier avant le début de la pandémie.

La cible 2025 de cet indicateur avait été dépassée dès 2017. Cependant les années 2020 et 2021 ont été marquées par une baisse de l’achalandage par rapport à la période prépandémie et par le maintien d’une offre de service similaire et ajustée pour répondre aux besoins et maintenir une distanciation.

G2 : Graphique Émissions totales de GES par passager-km (g éq. CO2). En 2015 47,5, en 2016 46,9, en 2017 44,7, en 2018 43,3, en 2019 40,7, en 2020 80, en 2021 82,8. La cible 2020 était de 46,2 et la cible 2025 est de 44,7.

Travaux sur les émissions de GES évitées

En 2016, plusieurs partenaires municipaux et provinciaux et des sociétés de transport ont collaboré à une étude à l’initiative de la STM. Celle-ci a permis d’évaluer à 3,9 Mt éq. CO2 par année les émissions de GES évitées par le transport collectif de la région métropolitaine de Montréal. L’objectif de cette étude était de développer une méthodologie fiable et reconnue qui permette de comparer les résultats obtenus pour Montréal à d’autres grandes villes nord-américaines.

En 2021, la STM a aidé les sociétés de transport de Québec et de Gatineau, membres de l’Association du transport urbain du Québec (ATUQ), à effectuer leur propre évaluation des émissions de GES évitées par le transport collectif pour leur territoire.

La STM a également remobilisé un comité de partenaires afin de réaliser en 2022, avec l’aide d’une firme externe, les deux mandats suivants :

  • Évaluer les opportunités d’amélioration de la méthodologie de quantification utilisée dans l’étude de 2016 sur les GES évités par le transport collectif dans la région métropolitaine de Montréal et formuler des recommandations pour la prochaine étude;
  • Identifier des méthodologies conformes aux exigences des programmes de financement du gouvernement du Québec et du Canada et aux meilleures pratiques en la matière permettant de modéliser les GES émis et/ou évités dans le cadre des projets, et formuler des recommandations.

Qualité de l’air dans le métro

Les mesures périodiques de la qualité de l’air dans le métro visent à assurer un environnement sain à la clientèle et aux employés. Les campagnes de mesures de la qualité de l’air ont été réalisées aux mois de juin, septembre et décembre dans les stations Berri-UQAM, Jean-Talon, Lionel-Groulx et Snowdon.

Les paramètres évalués au cours de ces campagnes sont la température, l’humidité relative, le monoxyde de carbone (CO), le dioxyde de carbone (CO2), le monoxyde d’azote (NO), le dioxyde d’azote (NO2) et les particules fines.

Les résultats des échantillonnages ont démontré la conformité avec les valeurs limites règlementaires fixées par le Règlement sur la santé et la sécurité au travail (RSST) et les recommandations de l’American Conference Governmental Industrial Hygienists (ACGIH).

Électrification des transports

Le taux de déplacements ayant recours à l’électricité a augmenté de 2,3 points pour atteindre 84,5 %. Cette hausse s’explique principalement par la croissance du parc de bus hybrides et électriques.

G3 : Graphique Part des déplacements sur le réseau ayant recours à l'électricité (%). En 2015 69,5 %, en 2016 69,7 %, en 2017 71,3 %, en 2018 73,7 %, en 2019 76,6 %, en 2020 82,2 %, en 2021 84,5 %. La cible 2020 était de 79,7 % et la cible 2025 est de 88,6 %.

La STM garde le cap sur les projets d’électrification de son réseau de surface, en visant à n’acheter que des bus électriques.

Bus électriques à grande autonomie

Tout au long de 2021, la STM a procédé à différents tests au centre de transport Stinson afin d’accueillir les bus 100 % électriques New Flyer.

La STM est l’une des premières sociétés de transport à faire l’installation de pantographes à l’intérieur d’un centre de transport. En plus de tester le fonctionnement des équipements de recharge, elle a validé les processus et procédures internes et mis en pratique les nouveaux rôles et responsabilités associés à ces équipements. Plusieurs secteurs doivent aussi se familiariser avec cette nouvelle technologie : chauffeurs, mécaniciens, etc.

Grâce à la télémétrie, les données des bus obtenues en temps réel sur divers paramètres ont permis de faire des analyses afin de mieux comprendre le comportement des bus dans diverses conditions opérationnelles.

Les essais des bus avec clientèle ont débuté en novembre. Les bus ont ainsi circulé en service clientèle sur différents circuits pendant quelques semaines, offrant au public l’occasion de découvrir ces nouveaux bus 100% électriques. L’objectif principal de cette phase d’essais était de valider tous les aspects du fonctionnement des bus qu’il n’était pas possible de valider durant les tests sans clientèle, dont l’embarquement et le débarquement des clients, l’affichage de l’information en temps réel, la validation du système de paiement et l’évaluation du confort.

À la suite de ces dernières étapes de validation de la performance, la STM pourra amorcer une mise en service progressive des 30 bus New Flyer à l’hiver 2022.

Projet de démonstration des minibus du transport adapté

Un premier minibus électrique à grande autonomie doté d’un plancher haut, de Girardin Blue Bird, est arrivé au printemps au centre de transport Saint-Michel. Grâce à des équipements de télémétrie installés sur le véhicule, la STM a procédé au courant de l’été à des essais sur la route, sans clientèle, afin d’en tester et évaluer la performance. Cette période de rodage a permis aux équipes de la STM de comprendre le fonctionnement du véhicule. Les travaux d’infrastructure et la réception des chargeurs de Siemens ont quant à eux débuté en 2021. La mise en service est prévue en 2022.

Cette nouvelle acquisition s’inscrit dans le cadre d’un projet de démonstration d’une durée de deux ans. À terme, ce projet permettra d’évaluer les impacts de l’électrification sur la planification, les infrastructures du centre de transport, les processus opérationnels, la gestion du parc, les opérations de maintenance et l’expérience client. L’objectif : assurer une intégration efficace du minibus électrique et se préparer pour des commandes de plus grande envergure dans le futur.

Midibus électriques

La STM poursuit aussi les essais sur quatre midibus électriques de 9 m de BYD afin de mesurer les impacts sur les différents processus de planification, d’exploitation et d’entretien. La mise en service de ces bus opérés à partir du centre de transport Saint-Laurent est prévue pour 2022, dans l’ouest de l’île. Les infrastructures du centre de transport font l’objet d’ajustements afin de pouvoir accueillir et opérer ces bus, et les bornes de BYD ont été modifiées afin de répondre aux exigences de la certification CSA.

Les premiers essais liés à l’autonomie des batteries en période de chauffage et de climatisation ont été effectués et la formation du personnel d’entretien par le fabriquant a débuté.

L’élaboration des procédures opérationnelles (TI et soutien aux opérations, dont chauffeurs et personnel d’entretien) s’est poursuivie.

Locotracteurs électriques

Le projet de remplacement des véhicules de travaux en tunnel au diesel par des véhicules électriques s’est poursuivi. Le fournisseur a livré le locotracteur tête de série à la STM début janvier 2021. Malgré la pandémie et ses impacts négatifs sur le projet, notamment en matière d’approvisionnement de certaines pièces provenant de l’étranger, les essais ainsi que la correction de la majorité des non-conformités ont été réalisés durant l’année. Le locotracteur tête de série devrait revenir au début de 2022 pour terminer la période d’essais. S’ensuivra le début de la production des véhicules de série.

Rappelons que ces nouveaux véhicules entièrement électriques représentent une première en Amérique. L’acquisition de ces véhicules permettra une réduction des émissions de polluants, de gaz à effet de serre et des coûts d’entretien.

Véhicules de service

Lors des remplacements de véhicules de service, la STM cherche à opter pour des modèles à plus faible consommation et tendre vers des véhicules électriques.

Quelques modèles 100 % électriques se sont ajoutés au parc en 2021 pour remplacer des modèles à essence. Le taux d’émission de GES moyen du parc des petits véhicules routiers a diminué de 14 % en 2021 pour atteindre 160 g éq. CO2/km. Malgré cette amélioration, on accuse encore un léger retard sur la cible qui avait été fixée pour 2020. Cet écart s’explique par le fait que certains véhicules électriques n’ont pas pu être mis en service en raison de délais de livraison et d’installation de pièces requises pour que la STM les adapte à ses besoins opérationnels.

Indicateurs Année de référence 2015 2018 2019 2020 2021 Cible 2020 Cible 2025

Moyenne des intensités des émissions de GES des petits véhicules routiers
(g éq. CO2 / km)

218
202
199
186
160
155
130

Essentielles au maintien des actifs et au développement de l’offre de service, la rénovation et la construction d’infrastructures et de bâtiments génèrent d’importants impacts sur la collectivité et sur l’environnement.

Projets d’infrastructures visant une reconnaissance Envision

Garage Côte-Vertu

Débuté en 2017 et toujours en cours, le projet du garage Côte-Vertu consiste en la construction d’un garage souterrain permettant d’héberger dix trains de métro supplémentaires ainsi que de trois bâtiments de surface liés à l’exploitation du garage.

Le projet s’est vu décerner en 2021 la reconnaissance Envision Platine, un véritable tour de force en matière de développement durable. Il s’agit de la plus haute distinction Envision, remise pour la première fois à un projet de transport collectif au Canada.

Voici quelques particularités du projet qui ont contribué à l’obtention de la reconnaissance Envision Platine :

Mobilité et aménagement :

  • Transformation d’une friche urbaine contaminée en un nouvel espace public combiné à un potentiel de développement futur sur la partie sud du site principal;
  • Qualité architecturale et intégration urbaine facilitant la connectivité entre les différents secteurs et améliorant les déplacements de la communauté.

Gestion des impacts de la construction

Choix des matériaux permettant :

  • une réduction de 26 % de l’empreinte carbone des matériaux notamment en remplaçant une partie du ciment par des rejets industriels ;
  • un seuil de matériaux recyclés de 41 %;
  • un seuil de matériaux répondant à des critères d’approvisionnement responsable de 87 %.

Empreinte écologique :

  • Intégration de l’éclairage DEL et conception des systèmes de chauffage, de ventilation, d’air conditionné et d’éclairage permettant d’atteindre des économies d’énergie de 49 % par rapport à une conception conventionnelle;
  • Intégration d’un toit vert;
  • Mise en place de systèmes de biorétention: sous-infrastructures vertes permettant, entre autres, une meilleure gestion des eaux de pluie;
  • Espèces choisies pour les divers aménagements paysagers résilientes, ne nécessitant pas de pesticides ou fertilisants et favorisant la biodiversité.

Projet Vendôme

Le nouvel édicule du pôle multimodal Vendôme a été inauguré en mai. Il permet d’interconnecter plus efficacement la station de métro, la gare de train de banlieue d’exo et le site Glen du Centre universitaire de santé McGill (CUSM). Cet ajout offre une plus grande capacité d’accueil et une meilleure fluidité. En plus d’intégrer des ascenseurs menant à la gare de train d’exo, l’édicule est connecté au CUSM par un nouveau tunnel piétonnier, ce qui offre un parcours d’accessibilité universelle à partir du métro.

Ce projet vise une reconnaissance Envision de niveau Or. Le dossier de mise en candidature Envision a été finalisé et soumis en 2021 à l’Institute for Sustainable Infrastructure (ISI). Parmi les mesures de développement durable intégrées au projet, on compte un toit vert au-dessus de l’édicule et la réduction des consommations d’énergie et d’eau en exploitation.

Prolongement de la ligne bleue

Des travaux préparatoires au prolongement de la ligne bleue (PLB) ont débuté dans le secteur Lacordaire / Jean-Talon. Ces travaux visent à relocaliser les réseaux techniques urbains, dont l’aqueduc, les égouts et des conduits et câblages souterrains, pour libérer le terrain lorsque la phase d’excavation de masse s’amorcera en vue de la construction de la nouvelle station de métro.

Une chambre de vannes secondaire a été installée, permettant d’isoler le réseau d’aqueduc et minimiser l’impact sur les résidents du quartier en cas de futures interventions par la Ville.

La préparation du dossier d’affaires s’est poursuivie afin d’obtenir l’autorisation du conseil des ministres et l’octroi du budget nécessaire au lancement des appels d’offres.

La préparation des plans et devis et de la mise en œuvre du projet se poursuit. En vue d’une reconnaissance Envision, plusieurs mesures sont en cours d’intégration à la conception, dont l’optimisation des concepts de gestion des eaux de pluie pour conserver des volumes dans des aires végétalisées, le verdissement pour lutter contre les îlots de chaleur, l’atténuation des impacts sociaux et environnementaux, etc.

Centre d’attachement Nord-Ouest

Le projet du centre d’attachement Nord-Ouest (CANO) vise la construction d’une nouvelle infrastructure, principalement souterraine, nécessaire à l’entretien du réseau du métro.

Les travaux en vue de l’approbation du dossier d’affaires ainsi que la préparation des plans et devis se sont poursuivis. Une reconnaissance Envision est visée pour ce projet et plusieurs pistes sont explorées, autant pour les phases de construction que d’exploitation (intégration urbaine responsable et sécuritaire, optimisation et choix des matériaux et méthodes de construction, réduction et suivi de la consommation d’énergie et d’eau, etc.).

Nouveaux bâtiments de surface visant une certification LEED

Complexe Crémazie

Les travaux du complexe Crémazie, où on effectue l’entretien majeur des bus, se sont poursuivis. La phase 2 s’est conclue en juillet et la phase 3 avait un taux d’avancement de 30 % en décembre 2021.

  • Les équipements de production du secteur dédié au lavage des pièces et véhicules sont passés d’une alimentation au gaz naturel à une alimentation électrique;
  • Afin de diminuer la consommation des ressources, tout le mobilier des phases 2 et 3 est réutilisé.

Centre de transport Bellechasse

Après le travail d’excavation et de consolidation des parois, la construction du futur centre de transport Bellechasse a franchi en mars une nouvelle étape avec l’installation des premières colonnes d’acier. Les travaux de coffrages et la mise en place des armatures ont également débuté.

Les efforts de conception pour réduire la consommation d’eau potable et d’énergie et intégrer des matériaux à plus faible empreinte écologique se sont poursuivis en vue d’une certification LEED v4 Or.

Le nouveau centre de transport, qui sera en majorité souterrain, permettra notamment de disposer d’installations adaptées pour les équipements de recharge et d’entretien de bus électriques.

Centre de transport de l’Est

Plusieurs études pour ce futur centre de transport qui vise la certification LEED v4 Or ont été complétées en 2021. L’arrimage avec le plan de gestion et l’électrification du parc de bus ont amené un changement de l’envergure du projet. Celui-ci n’accueillera que des bus standards électriques.

Autres projets

La grande majorité des travaux d’agrandissement aux centres de transport Anjou, Legendre et Saint-Laurent se sont terminés en 2021. Ils permettent à la STM d’accueillir un total de 160 bus supplémentaires. En plus des stationnements pour bus, les agrandissements comportent des emplacements pour les installations électriques et mécaniques, notamment pour la recharge éventuelle des bus électriques. Les trois agrandissements comportent aussi un toit vert, complet ou combiné à un toit blanc, et privilégient l’éclairage naturel des espaces intérieurs.

Forte de l’expérience concluante de la boucle d’autobus du projet Vendôme, la STM a intégré du béton contenant 10 % de poudre de verre issue de verre post-industriel dans les trottoirs et la boucle d’autobus situés à la station Viau. La Chaire SAQ de valorisation du verre dans les matériaux de l’Université de Sherbrooke en a validé la performance en 2021 : la performance de ce type de béton est conforme aux normes, et elle dépasse même celle du béton standard sur certains aspects.

Adaptation aux changements climatiques

L’évaluation de la résilience aux changements climatiques des projets CANO et PLB a été finalisée en 2021. Cette démarche, initiée en 2019, vise à identifier et atténuer les risques des projets face aux changements climatiques tant en période de construction qu’en exploitation.

L'exposition de plus de 90 composants d’infrastructure à 13 aléas climatiques a été analysée pour définir leur niveau de risque. Ces analyses ont été réalisées pour le climat actuel et pour des projections climatiques aux horizons 2050 et 2080. Pour chaque risque élevé et très élevé identifié, des mesures d’atténuation ont été sélectionnées et intégrées à la conception.

Le risque d’inondation a été considéré de façon prioritaire pour les projets PLB et CANO. Ce risque correspond à un évènement de pluie abondante qui sature le réseau de drainage municipal et entraîne une accumulation d’eau dans l’espace public pouvant dépasser les seuils des infrastructures. Afin de gérer ce risque, des simulations hydrauliques d’écoulement de surface basées sur des hypothèses conservatrices ont permis d’identifier les zones de risques d’accumulation d’eau et de rehausser les seuils des infrastructures.

Efficacité énergétique

L’indicateur d’efficacité énergétique des bâtiments de surface a diminué en 2021 pour atteindre 104,7 kWh/m2/degré-jour de chauffage. Cependant, l’augmentation de superficie des centres de transport Saint-Laurent, Anjou et Legendre rend la comparaison avec les années précédentes difficile.

Les principaux facteurs qui ont influencé l’évolution de cet indicateur sont :

  • Les nouvelles surfaces des agrandissements des centres de transport Anjou, Legendre et Saint-Laurent sont majoritairement des espaces de stationnement qui requièrent moins de chauffage que les autres sections du bâtiment;
  • Les systèmes du centre de transport Saint-Denis, rouvert en 2020, ont été optimisés en 2021;
  • Le centre de transport LaSalle a un système CVAC vieillissant dont le niveau de désuétude en diminue l’efficacité.
Indicateurs Année de référence 2015 2018 2019 2020 2021 Cible 2020 Cible 2025
Bâtiments et infrastructures avec une certification en développement durable
1
1
1
1
2
3
8
Bâtiments, locaux loués et infrastructures avec une certification en développement durable liée à l'exploitation
n.d.
4
6
6
6
5
n.d.
Consommation de gaz dans les bâtiments de surface (kWh / m2 / degré-jour de chauffage)*
108,2
123,1
107,2
111,2
104,7
101,8
73,0

Pour la STM, offrir à ses employés un milieu de travail mobilisant, sécuritaire et inclusif est une priorité. En tant qu’entreprise responsable, elle désire améliorer constamment ses pratiques en gestion des ressources humaines et de santé et sécurité au travail.

Santé et sécurité au travail

Indicateurs Année de référence 2015 2018 2019 2020 2021 Cible 2020 Cible 2025
Taux de fréquences des accidents du travail *
6,0
6,6
6,7
6,4
6,9
5,8
5,7
Taux de gravité des accitdents du travail **
338,2
352,1
341,7
531,6
612,7
300,0
275,0

* Nombre d’accidents avec perte de temps / nombre d’heures travaillées X 200 000
** Nombre de jours perdus / nombre d’heures travaillées X 200 000

Le taux de fréquence des accidents du travail est passé de 6,4 en 2020 à 6,9 en 2021. Cette augmentation s’explique par le fait que les ressources ont été concentrées à prévenir la propagation du virus en milieu de travail, et à intégrer les différents changements aux lignes directrices de la CNESST. De plus, plusieurs activités de sensibilisation à la prévention des accidents du travail n’ont pas pu se tenir en raison des mesures sanitaires en place.

Le taux de gravité est quant à lui passé de 531,6 en 2020 à 612,7 en 2021. Cette variation est due notamment au fait que les employés qui étaient en assignation temporaire suite à un accident du travail ont été retournés en arrêt de travail afin de respecter les consignes de télétravail. Tout comme en 2020, la pandémie a ralenti les processus de révision des dossiers d’accident de travail, prolongeant la durée des absences.

Le taux d’absentéisme (excluant les cas de COVID-19) a légèrement augmenté, passant de 9,0 % en 2020 à 10,1 %. En incluant les cas de COVID-19, il est passé de 12,3 % à 11,1%.

En 2021, un plan directeur 2023 a été élaboré et déployé auprès des directions d’exploitation et d’entretien. Il inclut la mise en œuvre progressive de moyens de contrôle des risques, notamment un premier audit SST effectué en novembre 2021. Cette initiative permettra à la STM de mesurer son niveau de maturité, de maîtrise, de contrôle et d’imputabilité des risques en SST.

Des autocollants ont été installés aux loges du métro et dans les bus afin de rappeler à la clientèle qu’une agression n’est pas seulement physique et que menacer, injurier ou cracher au visage d’une personne constituent également des formes d’agression condamnables. Initiée dans le cadre du programme Sécuribus (comité paritaire travaillant à la prévention des agressions envers les chauffeurs), cette démarche vise à renforcer le message sur la tolérance zéro, rappeler les conséquences sérieuses auxquelles un client s’expose en commettant de tels gestes et surtout prévenir ces situations.

Les campagnes de sensibilisation sur la vigilance au travail se sont poursuivies et une série de mesures pour mieux encadrer les heures de travail ont été élaborées avec les partenaires syndicaux. Une politique de vigilance au travail a été émise en 2021. Celle-ci traite de la prévention, de la valorisation et du contrôle de l’état de vigilance pour assurer une plus grande sécurité des employés dans l’accomplissement de tâches à plus grands facteurs de risques.

Au cours de l’année, la STM a installé 76 défibrillateurs externes automatisés (DEA) pour couvrir l’ensemble du réseau du métro. Facilement accessibles et repérables, ils sont installés à proximité des loges des agents de stations. Les véhicules des chefs d’intervention ainsi que ceux des agents de Sûreté et contrôle ont aussi été dotés de tels équipements, ce qui contribue à assurer une couverture optimale du réseau de surface. Ces appareils automatisés ne nécessitent pas de formation de premiers soins, car des directives sonores ou visuelles guident l'utilisateur tout au long du processus.

Soutien psychologique

Afin d’offrir le meilleur soutien possible aux employés, ceux-ci sont sondés régulièrement sur leur mobilisation et la façon dont ils composent avec la pandémie. Notamment, la STM a poursuivi la diffusion de chroniques intitulées Gardons le moral via les webdiffusions du directeur général destinées aux employés. Préparées par une équipe d’experts de la STM, ces capsules regorgent d’astuces pratico-pratiques pour aider à préserver un équilibre durant cette période de grands défis. On y trouve des conseils pour savoir comment prendre soin de son moral et de son énergie, déconnecter du boulot, survivre au télétravail, gérer une équipe à distance et bien d’autres sujets. Une vingtaine de courtes vidéos d’employés témoignant de ce qui les aide à garder le moral ont également été diffusées sur l’intranet. Une capsule sur l’ergonomie en télétravail a également été diffusée.

La STM a remporté le prix Projet Phare de la Société québécoise de psychologie du travail et des organisations (SQPTO) pour le Test qui fait du bien. Développé en 2020 avec la firme Illuxi et d’autres experts en santé mentale, cet outil interactif donne des conseils sur mesure, selon les réponses fournies. On y retrouve, entre autres, des capsules, mais aussi des conseils personnalisés pour avoir un meilleur moral et faire le plein d’énergie. Ce test est accessible à tous en ligne.

La STM a rappelé aux employés les différentes ressources dont ils disposent s’ils ressentent de la détresse ou éprouvent des difficultés, dont le service d’aide aux employés. Un rappel de l’importance d’être vigilants quant à la violence faite aux femmes a également été diffusé.

Respect de la personne

L’année 2021 a été marquée par une augmentation importante des demandes logées à la protection de la personne. Plusieurs mesures ont été mises en place pour soutenir les employés.

La politique de l’entreprise pour prévenir et contrer le harcèlement, la discrimination et la violence en milieu de travail a été révisée et adoptée en 2021. Fruit du travail d’un comité multidisciplinaire, cette révision a pris en considération les changements législatifs et jurisprudentiels des dernières années, ainsi que l’évolution des meilleures pratiques en la matière.

Entre autres, des changements ont été apportés pour adapter la politique à la réalité du télétravail et des réseaux sociaux, pour élargir la définition du harcèlement, pour ajouter « identité ou expression de genre » aux motifs de discrimination interdite, et pour bonifier les devoirs de tous les employés et ceux spécifiques aux gestionnaires.

La politique s’applique à toutes les personnes employées par la STM, aux membres de son conseil d’administration, ainsi qu’aux personnes avec qui les employés interagissent dans leur milieu de travail (clients, fournisseurs, etc.).

Plusieurs outils ont été créés au courant de 2021 en soutien à la politique, dont une directive sectorielle adoptée à des fins d’agilité des interventions. Elle précise le processus de demande d’intervention, de résolution de conflit et de gestion des plaintes. Une campagne de diffusion a été lancée afin de faire connaître la nouvelle politique et les outils en appui à son application.

Diversité

La STM a remporté en 2021 le prix Droits et Libertés décerné par la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ) dans la catégorie « Organismes publics qui appliquent un programme d’accès à l’égalité en emploi ». Ce prix est une importante reconnaissance des nombreuses mesures mises en place depuis 33 ans pour favoriser l’égalité en emploi. La STM a également maintenu en 2021 le niveau Or de la Certification Parité décernée par l’organisme La Gouvernance au Féminin (LGAF). Cette certification reconnait les efforts de l’entreprise pour favoriser l’atteinte de la parité dans les postes où les femmes étaient historiquement sous-représentées et son engagement à mettre en œuvre des mécanismes et des stratégies pour permettre aux femmes de tous les niveaux hiérarchiques de faire progresser leur carrière.

À la suite de l’adoption en 2020 par le conseil d’administration d’une déclaration contre le racisme et la discrimination systémiques, un plan d’action a été déployé afin que la STM devienne un milieu de travail encore plus inclusif. Lors d’une webdiffusion auprès des employés, le conférencier Fabrice Vil a alimenté la réflexion sur le racisme systémique par son expérience professionnelle et personnelle ainsi que son parcours juridique à titre d’avocat. Afin de mieux comprendre la réalité des employés, un sondage sur le racisme systémique a ensuite été effectué auprès de tous les employés. L’excellent taux de participation obtenu témoigne de l’importance de cet enjeu. À la suite des résultats du sondage, des groupes de discussion formés d’employés issus de tous les secteurs de la STM ont été conduits par une firme externe.

Le portrait de la diversité est resté relativement stable en 2021 avec 23,6 % d’effectif féminin, 0,4 % de personnes en situation de handicap et 0,6 % de personnes provenant de communautés autochtones. La proportion de l’effectif provenant de minorités visibles ou ethniques a progressé de 0,9 point à 36,2 %.

En 2021, la STM a maintenu sa stratégie de visibilité en déposant deux plans d’action pour attirer davantage de candidatures de femmes dans les métiers non-traditionnels et postes de gestion, ainsi que de personnes en situation de handicap.

Le Rapport du Plan d’accès à l’égalité en emploi fait état des grandes avancées 2021 en la matière.

La STM désire promouvoir dans tous ses secteurs une culture de saine gestion des ressources qui tient compte du principe des 3RV-E (réduction à la source, réutilisation, recyclage, valorisation, et élimination). Elle veut ainsi contribuer à l’économie circulaire et limiter l’impact de ses projets et activités sur l’ensemble de leur cycle de vie.

Gestion des matières résiduelles

Le taux global de détournement de l’élimination des matières résiduelles est passé de 75,4 % en 2020 à 73,4 %. Pour la première fois depuis 2016, ce taux se trouve en deçà de la cible fixée à 75 %.

G4 : Graphique Taux de détournement de l'élimination des matières résiduelles (%). En 2015 64,3 %, en 2016 73 %, en 2017 78,2 %, en 2018 76,5 %, en 2019 84,7 %, en 2020 75,4 %, en 2021 73,4 %. La cible 2020 était de 75 % et la cible 2025 est de 80 %.

Bien que plusieurs projets de construction aient atteint des taux de détournement des résidus de construction, rénovation et démolition (CRD) au-delà de 90 %, le taux moyen de détournement des résidus de CRD est passé de 84,3 % à 76,8 %.

Gestion des matières résiduelles dans la zone clientèle du métro

Lors de l’étude de caractérisation 2021 menée à la fin novembre dans six stations de métro, la proportion des matières recyclables qui ont effectivement été récupérées pour être recyclées est passée à 81 %. Elle était à 69 % lors de l’étude 2020, ce qui démontre une amélioration. Le taux de contamination dû à la présence de déchets dans les bacs de matières recyclables a diminué pour la première fois depuis 2017, passant de 18,9 % en 2019 à 16,4 %. Le quart de la contamination est dû à des liquides.

Disposition des voitures de métro MR-73

Le projet de disposition de 63 voitures de métro MR-73 pour faire place aux trains AZUR s’est conclu en 2021.

Une des voitures a pris le chemin de l’usine d’Alstom à La Pocatière (anciennement l’usine de Bombardier Transport). Il s’agit de la toute première voiture de métro produite à cette ancienne usine de motoneiges transformée au milieu des années 70 pour la fabrication de matériel ferroviaire.

La STM a d’abord retiré certaines pièces et les pneus qui pouvaient être réutilisés. Les pneus en fin de vie ainsi que les huiles usées ont été acheminés vers une filière de recyclage.

Les fenêtres et parebrises des voitures sont faits de verre trempé recouvert d’une pellicule anti-graffiti, ce qui rend leur recyclage plus complexe. À la suite de tests concluants menés en 2020, ce sont plus de sept tonnes de cette matière qui ont pu être recyclées au Québec.

Une fois ces éléments retirés, les voitures ont été recyclées par une entreprise de la région de Montréal qui a pu détourner de l’enfouissement 84,8 % de la matière restante.


 

Électrobacs

En 2021 la collecte dans les Électrobacs situés dans les quatre stations de correspondance a été affectée par le retrait temporaire de certains bacs à la suite de bris. Ce sont tout de même plus de 5 000 petits appareils électroniques qui ont y été collectés pour être recyclés.

Les cartes OPUS déposées par les clients ont également été recyclées. En y ajoutant les cartes désuètes dont la STM et d’autres sociétés de transport de la région montréalaise ont disposé en 2021, plus de 300 000 cartes OPUS ont été détournées de l’enfouissement grâce à l’entente avec Électrobac.

Le nombre de stations de métro équipées d’un Électrobac passera de quatre à huit à partir de 2022, facilitant l’accès pour les clients à ce service de récupération.

Disposition des masques à usage unique

À la suite de nombreuses démarches pour trouver une solution limitant l’impact environnemental lié à la fin de vie et à la disposition des masques à usage unique, dont le transport sur des grandes distances, la STM a conclu un partenariat pour participer au projet de recherche de deux entreprises de l’Estrie.

Le projet prévoit expérimenter trois méthodes de transformation des masques :

  • On priorise d’abord celle permettant de transformer ces matières en matériaux composites structurels et isolants pour la construction, en les mélangeant à du bois issu de sources durables;
  • La deuxième consistera à utiliser ce composite pour faire de la valorisation énergétique, c’est-à-dire produire de l’électricité, de la vapeur ou de la chaleur par combustion;
  • Enfin, à plus long terme, l’expérience pourrait permettre de convertir les masques de procédure en carburants (méthanol et éthanol).

    La première méthode demeure pour le moment au stade expérimental, mais le composite produit jusqu’ici possède une grande flexibilité comparativement au bois (ce dernier est plus cassant lors d’un impact, par exemple). De plus, il atteint 90 % de la rigidité du bois. Il présente aussi une plus grande résistance à l’eau et au feu.

    Eau potable

    La consommation moyenne d’eau potable par bus lavé est restée stable par rapport à 2020. La cible qui avait été fixée pour 2020 n’a pas été atteinte, car un des systèmes de recyclage de l’eau n’a pas été fonctionnel une partie de l’année en raison d’un bris de tuyauterie et d’un manque de pièces.

    Malgré les travaux réalisés, la STM accuse toujours un retard dans l’atteinte de la cible de compteurs d’eau installés qui avait été fixée pour 2020. Ce retard s’explique en partie par le report de certaines activités et par la pandémie qui a ralenti le projet.

    La diminution de la consommation d’eau potable est intégrée aux nouveaux projets de construction et aux différents projets de réfection.

    Indicateurs Année de référence 2015 2018 2019 2020 2021 Cible 2020 Cible 2025
    Taux de détournement de l'élimination des résidus CRD (%)
    n.d.
    82,0%
    92,9%
    84,3%
    76,8%
    75%
    80%
    Proportion des compteurs d'eau installés dans les bâtiments (%)
    8,4%
    22,3%
    29,9%
    42,3%
    42,6%
    100%
    100%
    Consommation moyenne d'eau potable par bus lavé (litres)
    324,4
    321,0
    320,4
    284,6
    280,7
    275,6
    146,6

    Les activités de la STM sont des sources potentielles de contamination de l’eau et des sols. C’est pourquoi celle-ci met en place plusieurs programmes et mesures pour prévenir et réduire cette contamination.

    Prévention des déversements

    En 2021, quatre déversements accidentels significatifs de matières dangereuses ont été déclarés, et la totalité des 800 litres ont été récupérés.

    • Trois déversements ont été causés par des bris sur des autobus;
    • Un déversement a été causé par une erreur d’ajustement d’équipement.

    Non-conformités légales en environnement

    En 2021, la STM a reçu un seul avis de non-conformité légale en environnement de la Ville de Montréal pour dépassement aux normes de rejets des eaux usées dans un centre de transport. Des actions ont été apportées pour corriger la situation et des mesures préventives ont été mises en place.

    Sols contaminés

    Dans le cadre du Plan d’intervention environnementale 2020-2023 qui couvre des actions relatives aux sols contaminés sur différents sites de la STM, les travaux suivants ont été effectués en 2021 :

    • Suivis de la qualité de l’eau souterraine sur les terrains appartenant aux neuf centres de transport, à l’atelier de la Voie-Plateau Youville et au terminus d’autobus Elmhurst;
    • Caractérisations environnementales phase II sur les terrains des centres de transport Frontenac et Stinson ainsi que dans le cadre des projets de construction Réfection de la voie principale au centre de transport LaSalle et Réfection du pavage dans le secteur Ampoule-Plateau Youville;
    • Caractérisations complémentaires phase III sur les terrains appartenant à l’ancien garage Saint-Henri, aux centres de transport Frontenac et Stinson et au garage du transport adapté Saint-Michel.

    Également, une gestion des sols excavés a été réalisée dans le cadre du projet de la construction du nouveau Centre de contrôle.

    En 2021, le pourcentage de la superficie des sols investigués présentant une contamination au-delà du critère d’usage était à 9,3 %, en hausse de 2,1 points par rapport à 2020. Cette augmentation est due surtout à l’ajout des superficies des sols contaminés décelées à la suite des caractérisations environnementales complémentaires phase III réalisées sur les terrains du garage du transport adapté Saint-Michel, du centre de transport Stinson et du secteur Ampoule-Plateau Youville, ainsi que sur un nouveau lot de terrain acquis par la STM dans le cadre du projet de construction du poste de ventilation Richelieu.

    Indicateurs Année de référence 2015 2018 2019 2020 2021 Cible 2020 Cible 2025
    Avis de non-conformité en environnement
    1
    4
    1
    3
    1
    Obj 0
    Obj 0
    Proportion de terrains investigués présentant une contamination (%)
    7,3%
    7,3%
    7,4%
    7,2%
    9,3%
    7,0%
    7,0%
    Nombre de déversements accidentels de matières dangereuses
    8
    8
    5
    4
    4
    Obj 0
    Obj 0
    Quantité de matières dangereuses déversées (litres)
    4590
    418
    700
    5415
    800
    x
    x
    Taux de récupération des matières dangereuses déversées (%)
    74%
    93%
    96%
    100%
    100%
    x
    x

    Les approvisionnements constituent un puissant levier pour maximiser les bénéfices environnementaux, sociaux et économiques de la STM et de ses fournisseurs. L’entreprise poursuit la mise en œuvre et le renforcement de sa démarche d’approvisionnement responsable.

    Évolution de l’indicateur d’approvisionnement responsable

    La proportion de la valeur totale des contrats en cours intégrant des critères de développement durable est passée de 87 % en 2020 à 90 %. La cible de 2025 est dépassée depuis 2020.

    G5 : Graphique Pourcentage de la valeur des contrats en cours dans l’année avec des critères de développement durable (%). En 2015 74,2 %, en 2016 77 %, en 2017 79,3 %, en 2018 80,1 %, en 2019 79,2 %, en 2020 86,9 %, en 2021 89,7 %. La cible 2020 était de 80 % et la cible 2025 est de 85 %.

    Cette hausse s’explique par l’importance des contrats de biens liés à des projets de construction où des critères de développement durable sont systématiquement inclus. Ce type de contrat représente environ le tiers de la valeur des contrats en cours. De plus, certains contrats majeurs, dont l’acquisition de bus et de voitures de métro AZUR attribués dans les années précédentes et qui incluaient des clauses de développement durable, se sont poursuivis en 2021.

    La proportion du nombre de contrats incluant des critères de développement durable est désormais de 65 %, une progression de 4 points comparativement à 2020. Quant à la proportion des contrats en cours dans l’année pour des biens et services priorisés en fonction des impacts environnementaux et sociaux, elle est relativement stable et passée de 65 % en 2020 à 67 %. La cible fixée pour 2025 est dépassée depuis 2019.

    G6 : Graphique Proportion des contrats en cours dans l’année pour des biens et services priorisés en fonction des impacts environnementaux et sociaux intégrant des critères de développement durable (%). En 2015 26,8 %, en 2016 40,9 %, en 2017 45,9 %, en 2018 48,9 %, en 2019 56 %, en 2020 65 %, en 2021 67,4 %. La cible 2020 était de 45 % et la cible 2025 est de 50 %.

    Voici quelques exemples de contrats en cours qui contribuent aux résultats de ces indicateurs pour l’année 2021 :

    • La phase 3 de la construction d'agrandissement de trois centres de transport pour lesquels des critères inspirés de LEED ont été intégrés;
    • La construction du centre de transport Bellechasse qui vise une certification LEED v4 Or;
    • L’entente pour un service de taxi dans laquelle est inclus un incitatif pour les véhicules hybrides et électriques;
    • Le contrat de services professionnels dans le cadre du prolongement de la ligne bleue et du garage Côte-Vertu qui contribuent à l’obtention de la reconnaissance Envision;
    • L’achat de bus hybrides qui permet de réduire les émissions de GES;
    • L’achat de 17 trains AZUR pour lequel de nombreuses clauses de développement durable relatives aux pratiques environnementales du manufacturier ainsi qu’à l’écoconception ont été incluses;
    • La fourniture de carburant diesel et biodiesel qui contribue à l’amélioration de la performance environnementale des bus.

    Depuis le 1er janvier 2019, tous les contrats octroyés par la STM incluent le code de conduite des fournisseurs. Ainsi, la majorité des contrats en cours en 2021 intégraient le nouveau code. Avec ce code de conduite, la STM établit clairement les règles éthiques, sociales et environnementales envers ses fournisseurs, et se réserve le droit de prendre les mesures qu’elle juge opportunes en cas de manquement à ces règles.

    Entente avec l'industrie du taxi

    Grâce à l’incitatif financier pour des véhicules hybrides ou électriques, prévu dans l’entente conclue en 2018 avec les partenaires de l’industrie du taxi offrant le service de transport adapté, 47% des kilomètres effectués en 2021 ont été réalisés en voitures hybrides ou électriques. On estime que cette mesure a permis de réduire les émissions de GES de 453 tonnes éq. CO2 en 2021.

    Soucieuse de pouvoir répondre aux besoins de mobilité et de réduire au maximum les impacts négatifs de ses activités et ses projets, la STM a mis en place de nombreux mécanismes pour informer et consulter ses parties prenantes. En tant qu’entreprise publique responsable, la STM s’assure ainsi de bien saisir les besoins et préoccupations de sa clientèle et de ses parties prenantes et d’en tenir compte.

    Acceptabilité sociale des projets

    GRI 102-42

    En 2021, les mécanismes pour assurer l’implication des parties prenantes externes se sont poursuivis en mode majoritairement virtuel.  La STM s’est également inspirée de la charte des chantiers de la Ville de Montréal afin d’améliorer ses pratiques en matière de relations auprès des collectivités locales, dont la mise en place d’agents de liaison. En 2021, tous les projets de construction de plus de 15 M$ ont fait l’objet d’une analyse ou d’une stratégie des parties prenantes. La cible 2025 est ainsi atteinte.

    G7 : Graphique Proportion des projets de construction de plus de 15M$ en cours dans l’année ayant fait l’objet d’une analyse et/ou d’une stratégie parties prenantes externes (%). En 2015 75 %, en 2016 75 %, en 2017 80 %, en 2018 92,5 %, en 2019 96,2 %, en 2020 97,8 %, en 2021 100 %. La cible 2020 était de 90 % et la cible 2025 est de 100 %.

    Une participation plus importante des citoyens a été constatée en 2021. Celle-ci s’explique en partie par la flexibilité offerte par le mode virtuel où les séances sont disponibles en différé. En effet, pour l’année 2021, plus de 600 personnes ont assisté en direct à l’une ou l’autre de nos séances de participation publique virtuelles alors que plus de 700 visionnements ont été comptabilisés pour les séances en différé.

    La STM a tenu 11 séances publiques portant sur ses travaux et projets, dont ceux des stations Outremont et Côte-Vertu et des postes de ventilation mécanique Saint-Grégoire et Richelieu, afin d’informer les citoyens et d’écouter leurs préoccupations. L’ensemble de ces activités permettent de renforcer les liens avec les collectivités locales et facilitent l’intégration des projets auprès de ces collectivités. Les brefs questionnaires d’appréciation mis à la disposition des participants après les séances démontrent que celles-ci sont en général fort appréciées.

    Prolongement de la ligne bleue

    GRI 102-42, 102-43, 102-44

    Au début de l’année, la STM a organisé une séance d’information dédiée aux commerçants locataires du centre d’achats Le Boulevard. Des représentants du ministère des Transports du Québec (MTQ) ont également pris part à cette rencontre qui visait à expliquer aux commerçants le processus d’acquisition en cours et les étapes à venir, puis à répondre à leurs questions. Environ 65 représentants de commerces y ont participé.

    Ensuite, en amont du début des travaux préparatoires à la construction de la future station Lacordaire, la STM a réalisé quatre capsules vidéos informatives. Celles-ci expliquaient aux riverains la nature des travaux et leur nécessité, les différentes mesures d’atténuation des impacts prévues, les entraves inévitables pendant le chantier, puis les mécanismes de communication de proximité avec le voisinage. Les citoyens pouvaient envoyer des questions après avoir visionné les capsules.

    Deux tribunes d’échange et de collaboration avec les riverains ont été constituées et les démarches et activités de ces deux groupes se poursuivront tout au long du projet:

    • Une Table d’affaires a été mise en place afin de favoriser le dialogue entre les représentants du milieu des affaires locales, la STM, les services centraux de la Ville ainsi que les arrondissements visés par les installations du prolongement de la ligne bleue;
    • Un Comité de bon voisinage a été mis sur pied dans l’objectif d’assurer un lien entre la STM et les résidents, les institutions, de même que les organismes du secteur Lacordaire. Deux rencontres ont été organisées et les membres du comité ont souligné leur appréciation de la tribune et de la transparence de la STM à travers les échanges.

    Une agente de liaison a été déployée sur le terrain pour assurer le lien entre les riverains et la STM. Elle fait ainsi les suivis des commentaires, plaintes, questions et résolution de problèmes en lien avec le chantier.

    Consultation sur la refonte du réseau des bus

    GRI 102-42, 102-43, 102-44

    En 2021, les consultations sectorielles sur la refonte du réseau des bus se sont poursuivies. Les résidents de deux secteurs ont été consultés durant l’année, soit le secteur résidentiel de Saint-Laurent et Ahuntsic-Cartierville, ainsi que le secteur regroupant Côte-Saint-Luc, Hampstead, Montréal-Ouest et Notre-Dame-de-Grâce. Plus de 250 personnes ont assisté en direct à ces séances ou les ont visionnées en différé.

    Des modifications ont été apportées aux consultations virtuelles afin de susciter un plus grand intérêt de la population. En effet, l’expression des opinions a été élargie aux séances virtuelles où il est désormais possible d’y exprimer ses idées. Ce moyen s’ajoute donc à la plateforme de participation virtuelle Parlons-en où l’ensemble des consultations sur la refonte des réseaux est accessible avant et après les séances https://parlons-en.stm.info/

    Poste de ventilation mécanique Richelieu

    GRI 102-42, 102-43, 102-44

    Le poste de ventilation mécanique Richelieu, qui sera situé dans l’arrondissement du Sud-Ouest, a fait l’objet en 2021 d’une consultation publique menée par une commission indépendante. Cette consultation a permis de recueillir les préoccupations des résidents et organismes du secteur. Le projet a été accueilli favorablement par la commission qui a émis 11 recommandations. Un plan d’action a été élaboré afin de répondre aux principales recommandations. La STM s’est notamment engagée à mettre sur pied un comité de bon voisinage lors de la mise en œuvre du projet afin de conserver un lien constant avec la communauté. 

    Nouvelle vision pour les inspecteurs

    GRI 102-42, 102-43, 102-44

    La direction Sûreté et contrôle de la STM a initié une démarche de consultation avec les organismes communautaires de la région dans le cadre du déploiement de sa nouvelle approche de proximité et du nouveau statut de constable spécial (le chantier 2.4 du Rapport 2021 du Plan de transition et relance fournit de plus amples informations).

    Trente-et-une organisations, sur plus de 260 invitées, ont participé à l’une des deux séances d’information et près d’une quinzaine d'organismes ont participé à l’un des trois ateliers de travail.

    En tant qu’entreprise publique, la STM a un rôle social important à jouer qui va au-delà d’offrir au plus grand nombre un service de transport collectif sécuritaire, fiable, rapide, convivial et accessible.

    Stratégies d’actions en matière d’itinérance et d’inclusion sociale

    Pôle de services en itinérance

    Depuis 2013, la STM a mis en œuvre différentes mesures avec des partenaires pour offrir un soutien aux personnes en situation d’itinérance. Grâce au Pôle de services en itinérance, des intervenants sociaux de la Société de développement social (SDS) sont déployés dans le métro pour effectuer des interventions telles que des prises de contact, des accompagnements et des référencements pour aider ces personnes à trouver des solutions concrètes aux problématiques auxquelles elles font face.

    Le nombre d’interventions d’accompagnement et de médiation faites par les intervenants de la Société de développement social, accompagnés ou non par les inspecteurs de la STM, auprès des personnes en situation d’itinérance dans le métro est passé de 10 193 en 2020 à 11 015 en 2021.

    G8 : Graphique Nombre d’interventions effectuées par des intervenants sociaux auprès des personnes en situation d’itinérance dans le réseau du métro. En 2015 1791, en 2016 1191, en 2017 2615, en 2018 6225, en 2019 6212, en 2020 10193, en 2021 11015. La cible 2020 était de 2500 et la cible 2025 est de 5000.

    Plan hivernal de la STM et ses partenaires

    La direction Sûreté et contrôle de la STM, le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), la Mission Old Brewery (OBM), la Société de développement social (SDS), ainsi que le Commissaire à l’itinérance et le Service de l’inclusion et de la diversité de la Ville de Montréal ont mis en place un plan hivernal bonifié. Couvrant la période de la fin novembre à la fin avril, il visait à répondre aux enjeux liés au phénomène social des personnes en situation d’itinérance. Le succès de ce plan a été reconnu par l’American Public Transportation Association (APTA) qui a remis aux partenaires le Rail Security Gold Award for Heavy Rail. Ce prix reconnait les initiatives de réseaux qui ont implanté des programmes ou des activités remarquables visant à assurer la sûreté et la sécurité de leur clientèle.

    Ce plan hivernal inclut de nombreuses initiatives de partenariat entre les organismes, dont une bonification des patrouilles mixtes, le prêt par la STM du Solidaribus et la création de stages en intervention sociale pour les inspecteurs.

    Patrouilles mixtes

    • La STM a décidé de mettre en place deux équipes mixtes de réponse de première ligne en intégrant des intervenants sociaux de la SDS au sein des équipes d'inspecteurs de la Sûreté et contrôle pour les brigades de soir dans chaque région de service. Elle a donc ajouté en 2021 une deuxième brigade de soir à celle déjà en place.
    • Les patrouilles mixtes de l'ÉMIC (Équipe métro d’intervention et de concertation) sont composées d’un agent du SPVM, d’un inspecteur de la STM et d’un intervenant de la SDS. Cette brigade innovante et humaniste agit en complémentarité des équipes multidisciplinaires déjà en place en offrant un service de deuxième ligne qui traite des cas les plus problématiques et récurrents du réseau en développant des solutions durables. Grâce à cette patrouille mixte, plusieurs personnes vulnérables ont ainsi été prises en charge par le système et reçoivent désormais les soins appropriés à leur situation. En 2021 l’ÉMIC a fait 922 interventions.
    • L’ÉMIC a obtenu le prix Sûreté et Sécurité de l’ACTU ainsi que le prix Innovation du Réseau Intersection. Ce réseau vise une approche communautaire et est composé des préventionnistes policiers en provenance de tous les services policiers du Québec. Elle a aussi été finaliste pour l’obtention du prix Monde municipal décerné par l’Institut d’administration publique du Québec (IAPQ).

    Le Solidaribus

    Les équipes de première ligne ont dû composer avec de nombreux défis posés par la pandémie, dont le couvre-feu de 20 h et les lits d’urgence qui se remplissaient rapidement chaque nuit. Le Solidaribus, ce bus offert par la STM et fruit d'un partenariat unique avec la Mission Old Brewery, a assuré le transport vers et depuis plusieurs organisations, refuges d’urgence et stations de métro. Du 1er décembre 2020 à la fin avril, la Mission Old Brewery a effectué près de 17 000 transports sécuritaires, soit environ 12 000 déplacements avec le Solidaribus et 5 000 avec son minibus en service depuis plusieurs années.

    Stages en intervention sociale

    En 2021, une quinzaine d’inspecteurs et de sergents aux opérations de la STM ont participé à un stage en intervention sociale avec des intervenants de la SDS afin d’effectuer les mêmes tâches que les intervenants sociaux au quotidien dans le métro. Sans leur uniforme, ils ont pu aborder la réalité à laquelle font face les intervenants sociaux avec les personnes en situation d’itinérance d’un point de vue différent, et se rappeler l’importance de maintenir l’empathie à travers les interventions quotidiennes.

    Soutien à l’économie sociale

    L’absence de la tenue d’évènements en 2021 en raison de la pandémie a eu un impact direct sur les contrats octroyés aux services de traiteurs issus de l’économie sociale.

    En 2021, la valeur des contrats octroyés à des entreprises d’économie sociale a légèrement augmenté pour atteindre 34 560 $, mais demeure bien en deçà des niveaux prépandémie.

    G9 : Graphique Valeur des contrats et ententes avec des entreprises d’économie sociale (k$). En 2015 26,7, en 2016 67,4, en 2017 51,4, en 2018 57,3, en 2019 86,4, en 2020 33,9, en 2021 34,6. La cible 2020 était de 60 et la cible 2025 est de 100.

    La STM a depuis plusieurs années un partenariat avec l’entreprise d’économie sociale Insertech pour la récupération et la mise en valeur du matériel informatique. Les quantités de matériel acheminées à Insertech ont augmenté considérablement en 2021. D’une part, la STM s’est départie plus rapidement que prévu de plusieurs ordinateurs de table après avoir équipé ses employés en télétravail de portables. D’autre part, des remplacements prévus en 2020 ont été reportés à 2021 en raison de la pandémie.

    Les jeunes participants au programme d’insertion d’Insertech ont ainsi remis à neuf 84 % de tout le matériel de la STM. Pour les ordinateurs, portables et tablettes, le taux de réutilisation a atteint 96 %.

    Selon Insertech, les dons en matériel effectués par la STM en 2021 ont contribué à fournir 1 959 heures de travail aux jeunes participants du programme, permis d’éviter l’émission de 459 tonnes de GES et détourné de l’enfouissement 11 030 kg de déchets électroniques.

    Dans le cadre du programme Mobilité inclusive de la STM, le Regroupement des usagers du transport adapté et accessible de l'île de Montréal (RUTA) a obtenu un contrat pour la diffusion du programme d’apprentissage au transport collectif auprès de la clientèle ayant des limitations fonctionnelles.

    Campagne de générosité

    Le total des fonds amassés affiche une belle progression par rapport à 2020 avec une hausse de 6,2 % pour totaliser 694 062 $. Ces sommes seront versées à Centraide du Grand Montréal, PartenaireSanté-Québec, la Croix-Rouge – division du Québec ainsi qu’au Réchaud-bus.

    Cependant, une campagne de communications réinventée n’a pas suffi à freiner la baisse du taux de participation des employés notée depuis quelques années. Pour une première fois, un sondage a été mené auprès des employés et des retraités. Une forte majorité des répondants souhaitaient l’ajout de causes soutenant l’itinérance et la santé mentale. Plutôt que d’ajouter un nouvel organisme, la STM a offert la possibilité aux employés de cibler le regroupement de 27 organismes soutenus par Centraide dont la mission première concerne cette clientèle.

    Deux activités de collecte de fonds ont bonifié les résultats de la campagne :

    • Défi STM où les participants s’engageaient à parcourir une distance de 66 km, soit l’étendue du métro de Montréal : 22 278 $
    • Vente de chandails de Noël via la Boutique STM (10$/unité) : 7 000 $

    Obligations vertes

    Le gouvernement du Québec a procédé en mai 2021 à une cinquième émission d’obligations vertes qui vise à financer, entre autres, des projets de la STM générant des bénéfices tangibles pour le Québec en matière de protection de l’environnement, de réduction des émissions de gaz à effet de serre ou d’adaptation aux changements climatiques.

    En 2021, deux autres projets répondant aux exigences du programme ont reçu l’approbation du ministère des finances du Québec :

    • Le programme d’électrification des centres de transport
    • Le programme Accessibilité universelle dans le métro.

    Ils s’ajoutent aux :

    • Projets d’acquisition de voitures AZUR, de bus hybrides et de bus électriques
    • Programmes Réno-Systèmes et Réno-Infrastructures
    • Projets du prolongement de la ligne bleue et des centres de transport Bellechasse et de l’Est.

    Le montant des projets de la STM financés par les obligations vertes depuis 2017 a atteint plus de 2 041 M$ en 2021. La cible de 1 200 M$ qui avait été fixée pour 2025 a donc été largement dépassée.

    G10 : Graphique Montant des projets en cours financés via des obligations vertes du gouvernement du Québec (M$). En 2015 s.o., en 2016 s.o., en 2017 400, en 2018 900, en 2019 1195,2, en 2020 1668,2, en 2021 2041,4. La cible 2020 était de 1000 et la cible 2025 est de 1200.

    Facteurs ESG dans les régimes de retraite

    Depuis 2012, la politique de placement des régimes de retraite de la STM favorise une approche d’investissement responsable en intégrant les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) dans les processus d’analyse et de sélection des investissements.

    Suite au sondage pancanadien mené en 2020 sur les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) des caisses de retraite, la STM a établi en 2021 les grands principes suivants :

    • Poursuite de l’intégration des facteurs ESG dans l’analyse, les décisions et le suivi des investissements;
    • Engagement actionnarial accru;
    • Reddition de compte améliorée;
    • Exclusion progressive des énergies fossiles.

    Ainsi, des actions concrètes ont été identifiées au cours de l’année afin de rendre plus durables les investissements des régimes de retraite, ce qui permettra de limiter certains risques.

    Performance économique

    Encore une fois en 2021, les firmes d’agences de notation de crédit ont confirmé l’excellente cote de crédit de la STM, soit la cote Aa2 pour Moody’s et AA- pour Standard & Poor’s.

    Contribution économique

    Les investissements en transport collectif génèrent de nombreuses retombées économiques pour le Québec. Pour les calculer, la STM utilise le modèle intersectoriel du gouvernement du Québec, sous la responsabilité de l’Institut de la statistique du Québec.

    En 2021, les acquisitions de biens et services se sont chiffrées à 1 537 M$, dont 54,6 % sont produits au Québec.

    Les principales dépenses sont liées à l’acquisition de bus, aux rénovations des stations de métro, à la construction ou à la rénovation de centres de transport et autres infrastructures du réseau bus ainsi qu’à l’acquisition de nouvelles voitures de métro AZUR.

    Les retombées économiques générées par ces acquisitions en 2021 sont les suivantes:

    • 8 023 emplois soutenus;

    • 95,9 M$ en retombées fiscales pour les gouvernements;

    • 141,7 M$ en retombées fiscales pour les gouvernements attribuables aux salaires.

    Le succès de la démarche de développement durable de la STM est en grande partie lié à un engagement fort et clair de la haute direction. Cet engagement est essentiel pour mettre avec succès le développement durable au centre des décisions.

    Plans d’action du système de gestion environnementale

    Depuis plusieurs années la STM a mis en œuvre un système de gestion environnementale (SGE) s’appuyant sur la norme ISO 14 001. Le SGE vise le respect des exigences règlementaires applicables, la réduction des impacts environnementaux et le développement d’une culture de protection de l’environnement au sein de la STM.

    En 2020, la STM a entrepris de faire évoluer son SGE vers la version la plus récente de la norme ISO 14 001 : 2015. Au cours de 2021, les équipes de la STM ont commencé le travail de mise à niveau. Un consultant a été retenu pour réaliser une analyse de maturité du SGE et établir un plan d’action pour combler les écarts avec la version 2015 de la norme. Le travail de mise à jour du SGE va entraîner, entre autres, une révision des plans d’action et des indicateurs qui en découlent.

    Le taux de réalisation des plans d’action du SGE des directions Bus, Métro, Entretien des infrastructures ainsi que des directions transversales est passé de 71,5 % à 74,9 %. La cible fixée pour 2020 est dépassée depuis 2019.

    G11 : Graphique Taux de réalisation des plans d’action annuels du SGE (%). En 2015 s.o., en 2016 25,7 %, en 2017 41,4 %, en 2018 54,8 %, en 2019 67,6 %, en 2020 71,5 %, en 2021 74,9 %. La cible 2020 était de 60 % et la cible 2025 est de 75 %.

    Évaluation de la maturité et de la matérialité en développement durable

    En préparation du prochain Plan de développement durable 2030, la STM a souhaité obtenir un portrait de son niveau de maturité sur les différents aspects du développement durable.

    Pour ce faire, elle s’est inspirée des grilles d’autoévaluation de la norme BNQ 21000. Celles-ci permettent d’évaluer le niveau de maturité sur différents enjeux de développement durable, et ce à l’aide d’énoncés correspondant à cinq niveaux de maturité :

    1 Peu ou pas concernée 

    2 Réactive 

    3 Accommodante 

    4 Proactive 

    5 Génératrice

    Les parties prenantes internes concernées par chacun des enjeux ont contribué à l’évaluation de la maturité en identifiant les différentes mesures déjà en place et celles à intégrer pour atteindre le niveau de maturité supérieur. Lorsque plus d’un secteur a été sollicité pour un enjeu, l’équipe développement durable a procédé à une consolidation des résultats en une seule fiche et un seul niveau de maturité par enjeu. Au besoin, certains éléments ont été revalidés auprès des parties prenantes consultées. Cet exercice a permis d’identifier les forces et les faiblesses afin de bonifier le prochain Plan.

    Le niveau de maturité moyen obtenu pour les 20 enjeux analysés est de 3,5 sur 5. Les notes obtenues les plus fortes sont pour la vision, mission et valeur, la gouvernance ainsi que l’équité. Les enjeux où la maturité a le plus grand potentiel d’amélioration sont l’adaptation aux changements climatiques, le développement des compétences, la santé et sécurité au travail, la gestion de l’eau et la gestion de l’impact environnemental.

    La STM a également procédé cette année à un nouvel exercice de priorisation des enjeux de développement durable. L’objectif était d’identifier avec ses parties prenantes les enjeux prioritaires en développement durable à intégrer au futur Plan de développement durable 2030 et à sa reddition de compte. Il s’agit de la quatrième consultation du genre tenue par la STM avec ses parties prenantes.

    Pour ce faire, une liste de 21 enjeux a été dressée en se basant sur différents éléments dont : la liste des enjeux évalués en 2017, un balisage des enjeux émergents, les exigences règlementaires et volontaires, et les priorités stratégiques de l’entreprise. Une définition a été ajoutée à chaque enjeu pour une meilleure compréhension par les répondants.

    Des parties prenantes internes et externes ont été invitées à commenter ou bonifier cette liste. Un sondage en ligne a par la suite été effectué en septembre et octobre 2021. Plus de 1 000 personnes ont répondu au sondage.

    Participation aux comités d’experts en développement durable

    Depuis plusieurs années, la STM a joint différents réseaux d’experts dans le domaine du développement durable. Ces comités sont des lieux d’échange et de partage sur les meilleures pratiques en développement durable. En 2021, elle a poursuivi sa collaboration auprès des instances suivantes :

    • Commission de développement durable de l’Union internationale des transports publics (UITP);
    • Conseil patronal de l’environnement du Québec (CPEQ);
    • Espace de concertation sur les pratiques d’approvisionnement responsable (ECPAR).

    Formation des employés liée au développement durable

    En raison de la pandémie, la 4e édition de la tournée de sensibilisation « L’environnement, je m’en occupe », qui devait se dérouler dès 2020 dans le réseau du métro, a été reportée à 2022. Afin de bonifier la sensibilisation des employés aux impacts environnementaux de leurs activités, des formations en ligne ont été développées et seront diffusées à partir de 2022.

    Près de 200 employés ont suivi une formation traitant du développement durable en 2021. La proportion des employés sensibilisés au développement durable au cours des cinq dernières est passée de 34,4 % en 2020 à 30,7% en 2021. Ce recul est dû également aux ateliers sur le développement durable qui ont été mis en pause et au fait que peu de chauffeurs ont été embauchés en 2021, diminuant les besoins de formation en conduite préventive. La cible 2020 demeure toutefois dépassée depuis 2019.

    G12 : Graphique Proportion des employés ayant suivi un atelier de sensibilisation ou une formation touchant au développement durable au cours des cinq dernières années (%). En 2015 22,4 %, en 2016 16,7 %, en 2017 24,1 %, en 2018 28,9 %, en 2019 36,8 %, en 2020 34,4 %, en 2021 30,7 %. La cible 2020 était de 30 % et la cible 2025 est de 35 %.

    La STM parmi les 50 meilleures entreprises citoyennes au Canada

    La revue spécialisée en développement durable Corporate Knights a placé encore cette année la STM au sein d’un groupe sélect d’entreprises canadiennes qui se distinguent par leurs pratiques responsables exemplaires. La STM occupe le 12e rang au classement des 50 meilleurs citoyens corporatifs du Canada.

    Pour établir son classement des 50 meilleurs citoyens corporatifs, Corporate Knights a analysé la performance liée au développement durable et à la responsabilité sociale de 271 entreprises canadiennes dont les revenus se chiffrent à plus de 1 G $.

    Les entreprises ont été évaluées et comparées à des entreprises internationales du même secteur d’activités sur la base de 24 indicateurs environnementaux, sociaux et de gouvernance. Les 50 meilleures ont été retenues. La STM s’est ainsi classée encore cette année au premier rang des entreprises internationales de transport de passagers, et est la seule à figurer sur la liste des 50 meilleures.

    La STM se distingue notamment au chapitre des revenus propres (clean revenues), grâce à la proportion des déplacements effectués sur son réseau de bus et métro en mode hybride ou électrique. Ses bonnes pratiques de gouvernance, notamment la place des femmes à son comité de direction, sont également soulignées.

    Le développement durable, un principe de la gestion de portefeuille de projets

    Le développement durable est intégré au processus de priorisation du portefeuille de projets de la STM depuis plusieurs années. La contribution au Plan de développement durable de chaque projet de plus de 1 M$ est évaluée lors du processus de priorisation des projets.

    Indicateur Année de référence 2015 2018 2019 2020 2021 Cible 2020 Cible 2025
    Proportion de projets de plus de 1 M$ ayant fait l'objet d'une évaluation sur le plan du développement durable
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    Documents complémentaires

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